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All posts for the month juin, 2012

C’est avec un grand plaisir aujourd’hui que TheMusicalBox vous présente le nouvel E.P de J.J. On peut même parler d’unanimité tant E.Vanke et moi adorons ce groupe atypique venu une fois de plus de nos contrées septentrionales préférées.

JJ

Ils sont issus de la chillwave , cette électro lente, expérimentale et aquatique venue de Suède enchanter les dancefloor d’Ibiza en 2009. J.J est un duo : Joakim Benon and Elin Kastlander. Ils figurent sur le label mythique Sincerily Yours, emblématique du son chill out avec Tough Alliance ou Air France (que je vous encourage à aller écouter si vous ne connaissez pas ces véritables trésors cachés).

Leur production discographique est marquée par sa sobriété dans le choix des titres : « jj n°1 » pour le premier E.P, puis « jj n°2 et « jj n°3 » pour les deux premiers albums, puis « jj n°4 » pour un autre single … Mais là pas de « jj n°5 », le nouveau E.P s’intitule « High Summer ».

Que vous dire sur leur musique ? Comment vous la décrire ? Aventureuse et vaporeuse, c’est de la dream pop spatiale, barrée et explosée, mais toujours agréable et apaisante. Ce savant dosage d’expérimentation et de pop aurait brillé au firmament de 4AD il y a quelques décades, aux côtés de Dead Can Dance ou Cocteau Twins.

Est-ce que c’est encore de la musique rock ? Sans doute, mais on peut aussi y voir une invite aux câlins et au sexe, la contemplation béate de ronds dans l’eau sous substances illicites, ou le souffle d’une brise un soir d’été …

Sensitifs plutôt que spéculatifs, s’adressant aux profondeurs du cortex cérébral, sièges de nos émotions enfouies les plus pures, les cinq titres de JJ vont nous envouter pour les semaines qui viennent.

Et si ça vous plait vous pouvez même télécharger le E.P complet, offert par Sincerily Yours ICI

Aujourd’hui, retour à notre métier de « défricheurs » et de « dénicheurs de talents ».

Je vous fais d’ailleurs remarquer que notreMusicalBox a été l’un des premiers sites à vous parler de Alt-J (à l’époque uniquement sous forme de démo et non signés) ou de Of Monsters and Men, devenus depuis les chouchous des magazines spécialisés. Raison pour laquelle je vous incite à faire circuler l’adresse de notre blog pour répandre la bonne parole …

Refermons la parenthèse et parlons donc de The TenFiveSixty.

tenfivesixty

C’est un duo Anglais composé de Rik Hornby et Jen Bailey. Ils se sont rencontrés par hasard il y a trois ans à Londres dans un magasin de disque désert, autour de goûts musicaux communs. Leurs influences vont des Girl Groups des 60’s à la pop des 80’s, imprégnées du romantisme des bandes originales de films. Ils se placent du côté obscur de la pop Anglaise à guitare. En septembre, ils se sont renforcés avec l’arrivée d’un batteur Seb Sternberg.

« Do this for me » est leur premier single, paru chez Fierce Panda ces derniers jours.

Tout commence avec une boite à rythme minimaliste et quelques arpèges de guitare, quand soudain un rayon d’arc en ciel déchire l’horizon : la voix céleste et fragile de Jen illumine la chanson et nous transperce. Chaleureuse et belle, ample mais humble, elle nous emmène dans des forêts déjà enchantées par Harriet Wheeler (qui se souvient encore des magnifiques Sundays ?) ou Julia Stone.

Il faudra bien sûr suivre l’évolution de The TenFiveSixty et voir s’ils confirment les promesses, mais savourons sans modération ce premier titre apaisant et rafraichissant.

U2 – U22

Non, je ne renoncerai jamais !
Je suis de cette génération qui a vieilli avec U2. Il fut une époque où jouer un titre de U2 en radio était pratiquement subversif pour les oreilles du grand public, heureusement depuis de l’eau a coulé sous les ponts.
Aujourd’hui c’est plutôt le contraire. Les « rockers » en sont plutôt à dénigrer le groupe et à dire du mal de la bande à Bono (oui je sais, elle est facile) qu’à encenser leurs productions. Et bien, je crois qu’il y a un juste milieu. Je ne peux passer à coté de la sortie d’un nouvel album de U2 fut-il un enième Live. Cadeau fait par le groupe à ses fans (ce sont eux qui ont choisi la setlist) ou nouveau tiroir caisse pour nos irlandais ? Je vous laisse choisir selon votre sensibilité, mais je tiens à dire que très peu de groupe au monde peuvent aligner autant de morceaux de si haute tenue que U2.
Dans cette setlist, il y a un morceau qui n’était pas à l’époque destiné à passer à la postérité et qui 20 ans plus tard ressort de la sélection opérée par les fans. « Ultra Violet » est pour moi un des titres les plus intéressants du groupe et je suis heureux qu’il figure dans ce « U22 », ce qui me donne l’opportunité de le glisser discrètement dans notre Musical Box.

Grande et bonne nouvelle : le retour de Cat Power ! Chan Marshall nous revient avec ce « Ruin », premier extrait de l’album « Sun » qui paraitra le 4 septembre.

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C’est forcément l’évènement, car nous n’avions plus rien entendu de Cat Power depuis 4 ans et « Jukebox ». Et encore il ne s’agissait que d’un (médiocre) album de reprises.

Pour ceux, peu nombreux, qui auraient loupé les épisodes précédents, rappelons que Cat Power est le groupe de Chan Marshall, chanteuse et auteur-compositeur, égérie du folk indé lo-fi de ces vingt dernières années (et oui déjà …). Mais au fil des sorties de ses huit albums, elle s’est aussi nourrie de blues, de rock n’roll classique et de country, autant que de rock bruitiste et sans compromis.

Insaisissable donc sur le plan musical, mais aussi sur scène ou elle a souvent été imprévisible, parfois catastrophique, selon sa consommation de boissons euphorisantes …Concerts annulés ou interrompus, morceaux massacrés en live, discours incohérents : Chan est déjantée et provocatrice, mais aussi fragile et hypersensible, caractères qui ont fait d’elle une véritable icône.

Depuis son déménagement de New York à Los Angeles en 2009, elle a trouvé plus de sérénité et d’apaisement, et ce neuvième album est attendu comme une véritable rédemption. Elle l’a enregistré chez elle, dans son studio perso de Malibu, avec l’aide du Français Philippe Zdar (Cassius) au mixage.

Si on se fie à ce premier extrait, il y a tout lieu d’être optimiste car il y avait bien longtemps qu’on avait entendu Cat Power à ce niveau là. Exit le style retro « R’nB Memphis sound », elle nous dévoile une indie pop atmosphérique et moderne, bâtie sur un rythme syncopé piano-batterie, et qui nous parle de voyage et d’errance en égrenant les noms des différentes villes qu’elle a visitées au cours ce ses périples.

On attend la suite en septembre avec curiosité.

Petite séance de rattrapage ce soir, avec un groupe injustement zappé lors de la sortie de son album il y a trois mois : POND.

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C’est même un double rattrapage car nous avons rarement écrit sur le rock Australien dans notre MusicalBox. Ne boudons donc pas notre plaisir de vous présenter ce groupe de Perth.

« Beard, Wives, Denim » est donc paru chez Modular Recordings en mars 2012. C’est le quatrième album de ce quintet psychedelique, né en 2008 . On retrouve chez eux, trois membres des excellents TAME IMPALA, Kevin Parker (guitariste et chanteur, mais ici batteur), Jay Watson (batteur de T.I, guitare, basse et clavier de Pond) et Nick Allbrook (bassiste de T.I, chanteur et clavier chez Pond), associés à Joseph Ryan (guitare et basse), et Jamie Terry (basse et clavier).

Initialement, Pond était pour tous ces musiciens un projet parallèle destiné à leur permettre de changer d’instruments et de faire n’importe quoi et surtout ce qui leur plaisait sans souci d’étiquette ni de cohérence musicale. Et puis au fil des disques leur son a muri et trouvé l’homogénéité en évoluant vers une pop rock psychedelique, crossover de la sunshine pop des sixties et des expérimentations musicales plus récentes. Un hybride de MGMT et de The Who, ou de Jefferson Airplane et Flaming Lips.

Je sais : ça semble difficile à imaginer, mais c’est pourtant ce qu’évoque ce fin assemblage de guitares avec effets de distorsion, flanger et phasing, des mesures rythmiques chaotiques avec des changements de tempo improbables, savamment mélangés avec des hymnes pop délicats, rêveurs et ensoleillés aux mélodiques sucrées. Appelons-ça de la « free dream pop » …

L’album apparait dans bon nombre des bilans best-of de mi-2012. Il déroute à la première écoute par son côté foutraque, puis la magie s’opère et finit au fil des morceaux par nous toucher grâce à cette musique kaléidoscopique.

Comme souvent chez nous, voici en écoute « You broke my cool », un single en premier plan, et puis, pour approfondir, l’intégralité de l’album en streaming.

Profitez-en bien et surprenez vos oreilles avec ce joyeux capharnaüm !

Linkin Park - Maxidrom Open Air

On ne vous présente plus Linkin Park. Groupe de rock alternatif et néo-métal Californien, emmené par Chester Bennington (chant), et composé de Mike Shinoda (chant, rap, guitare et claviers), Brad Delson (guitare), Dave Farrell (basse), Rob Bourdon (batterie) et Joe Hahn (platines, effets et mixage).

C’est devenu maintenant une institution, on attend le nouvel album et l’on critique, ou non. « Il est mieux que celui d’avant », « C’est devenu commercial », « moi, je préférais quand … », etc, etc.
Chester a affirmé que cet album serait : « du point de vue lyrique très sérieux avec une approche plus directe de la politique, la religion, et d’autres sujets à forte controverse ». Il nous a aussi dit « qu’ils avaient appris à écrire sur ces choses-là et qu’ils s’attendent d’ailleurs à des réactions très vives et contrastées ».
Donc le voilà cet album, et votre serviteur vous dit simplement « préécoutez-le ! ». Et suivant votre sensibilité achetez les titres qui vous plaisent sachant que les morceaux sont si différents que le tout n’est pas homogène et que suivant les facettes de Linkin Park que vous aimez votre réaction sera différente, on n’aborde pas un « Until it breaks » comme un « In my remains » ou encore comme un « Skin to bone ». Je vous propose ici « In my remains » , deuxième morceau de la tracklist qui est pour moi le morceau le plus enchanteur à mes oreilles car suivant pour moi une structure musicale qui correspond vraiment au groupe et à son histoire musicale.

A Place to Bury Strangers

Souvent surnommé le groupe le plus bruyant de New-York les APTBS comme on les nomme ne sont pas plus bruyants que d’autres, quoique. Très influencé par des groupes comme Jesus and Mary Chain ou encore My Bloody Valentime qui firent les grandes heures de La Gueule du Loup, émission radiophonique culte s’il en est, les APTBS ne renient vraiment pas leurs influences.

Sur scène cette réputation d’être loud n’est pas usurpée mais dans leurs productions discographiques ils sont aussi très fins. Noisy but pop pourrait très bien être leur slogan. Ils se sont inventés un son bien à eux. La voix d’Oliver Ackermann, sombre et pénétrante nous porte régulièrement à la limite des grandes interprétations de Ian Curtis, mais surtout le plus du groupe ce sont les guitares, ou plutôt les sons de guitares. Ackermann (ex Skywave) est aussi manager d’une compagnie fabriquant des pédales pour guitares, ceci explique peut-être cela. Un peu de bruit (mélodique) dans cette Musical box pour nous (vous) réveiller un peu, c’est ce que je vous propose. A écouter à fond, sans modération et sans pitié pour vos voisins !

Aujourd’hui nous vous proposons une petite ballade dans le paisible Kent, à Tunrbridge Wells très exactement, pour aller y découvrir Tom WILLIAMS and The BOAT.

Tom Williams and the Boat

Tom Williams est un chanteur et musicien (guitare, violon et saxophone) qui a d’abord composé en solo. Et puis un beau jour, lassé de s’ennuyer tout seul, il décide de jouer avec ses potes Anthony Vicary, Geri Holton, Chris Stewart, Josh Taylor, David Trevillion. Le groupe se forme en 2007 et se fait remarquer et lancer par la BBC. Ils se produisent à Glastonbury sur la scène « emerging talents », puis publient leur premier album « Too slow » en février 2011.

Ils pratiquent un indie rock assez roots, inspiré par The White Stripes ou Nick Cave, mais où on retrouve aussi de belles envolées plus folk et mélodiques à la Teenage Fanclub ou Tom Petty comme sur ce « Too Young », nouveau single extrait de « Teenage Blood », album qui vient de sortir chez l’excellent label Moshi Moshi (Hot CHip, The Drums, Bloc Party).

En pleine déferlante electro, dubstep ou chillwave, c’est plutôt apaisant d’écouter un groupe antifolk qui revient aux fondamentaux avec des chansons de facture classique aux instruments à dominante acoustique : fraicheur et simplicité sont au rendez vous et ça fait du bien …

Voilà ce qui s’appelle un grand écart. Comment passer en 24 heures du punk-rock speedé de The Vaccines à la pop-RnB de JESSIE WARE ? Quel rapport entre les deux ?

Et bien c’est simple : aucun rapport ! Le simple plaisir de vous faire découvrir dans notre TheMusicalBox des styles différents dans un éclectisme assumé et revendiqué.

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Alors comment justifier la présence ici de Jessie Ware ? D’abord il ne s’agit pas d’une midinette sortie de la téléréalité. La belle a 27 ans et si ce « 110% » n’est que son deuxième single, elle a déjà sévi en tant que chanteuse chez les acclamés SBTRKT, hérauts du dubstep et de la house Londonienne.

On retrouve bien cette ambiance si particulière de la production UK-garage : une boite à rythme syncopée avec des sons d’extraterrestres et des nappes de claviers célestes et cristallins, déjà appréciée chez Grimes par exemple.

Mais on peut même aller encore plus loin. La façon de chanter de Jessie, sa tessiture de voix, les effets de reverb’ nous rappellent carrément la merveilleuse sirène de notre vieux passé musical qu’est Elizabeth Frazer, chanteuse des Cocteau Twins (un jour je vous ferai un article rien que elle c’est promis). Et si on oublie la production moderne de ce titre, on peut sans problème imaginer Lise poser sa voix d’ange divin comme Jessie Ware.

Donc pour conclure, oui c’est très pop. Oui c’est de la musique mainstream. Oui ce clip romantique avec chateau, lac, belle robe et voiture de luxe nous gonfle un peu. Mais c’est quand même somptueux et ça méritait bien une diffusion via notre Boite musicale …

Aujourd’hui, quelques lignes sur le retour de The Vaccines, avec un nouveau single « No Hope ».

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Franchement on peut être surpris d’écrire encore sur ce groupe dont la révélation soudaine l’an passé nous semblait les destiner à disparaitre aussi vite dans les oubliettes de la pop Anglaise.

Si vous avez raté les épisodes précédents, voici un petit résumé. The Vaccines est un quartet Londonien formé en 2010 autour de Justin Young (guitare/chant), Árni Hjörvar (basse), Freddie Cowan (guitare, frangin de Tom Cowan de The Horrors), et Pete Robertson (drums). Ils ont explosé dès leurs premiers titres « If you wanna » ou « Wrecking bar (Ra ra ra) », puis avec l’album « What Did You Expect from the Vaccines » sorti chez Columbia en mars 2011. Il se classe 4ème dans les charts Anglais, et le groupe est nominé aux MTV awards, aux NME awards. Leur pop rock (très)speedée et (très)mélodique les fait désigner comme les nouveaux Ramones ou les nouveaux Strokes.

Comme toujours dans ces cas là, surtout chez les Anglais, on s’attend à une chute aussi vertigineuse que leur apogée fut météorique …Et puis finalement, mois après mois, leurs chansons se sont incrustées et ont parfaitement tenu dans la durée, devenant désormais des classiques d’un rock certes facile et sans prétention, mais festif, enlevé et terriblement accrocheur.

Et on se retrouve à attendre avec curiosité et impatience le deuxième album « The Vaccines Come Of Age » qui sortira normalement le 3 septembre prochain. Il est enregistré avec Ethan Johns, producteur dont l’éclectisme (Kings of Leon, Laura Marling ou Crosby, Stills and Nash) lui a valu l’Award de meilleur producteur Anglais cette année.

Il en résulte un son plus mature, avec des chansons plus écrites et sophistiquées, et une ambiance plus noise et punky qui, sur ce single en tout cas, nous rappelle le rock emblématique et déjanté de The Libertines.

C’est parti ! La chasse au tube de l’été est ouverte sur les dancefloors mondiaux. Alors qui vous fera danser durant tous les beaux jours depuis le Macumba de Plougastel jusqu’aux clubs d’Ibiza au petit matin ?

Bien difficile de répondre à cette question, mais on peut toujours essayer de vous proposer des challengers pour le titre final. Dans notre MusicalBox, il s’agit forcément d’un gros outsider, plutôt méconnu et qui plus est avec un nom invraisemblable : TOTALLY ENORMOUS EXTINCT DINOSAURS.

TEED

Nous les appellerons par leur diminutif TEED, c’est plus facile. En fait il s’agit d’un seul bonhomme : Orlando Higginbottom, DJ Anglais et producteur. Erudit et cultivé (il a été professeur de musique), il ne jaillit pas du néant avant l’été. Teed est apparu en 2009 sur le label Greco Roman de Joe Goddard de Hot Chip. Il a également déjà remixé Lady Gaga, Katy Perry mais aussi Friendly Fires ou Darwin Deez.

Ce n’est pas ce passé qui emporte notre conviction, mais plutôt le contenu musical de TEED : une électro pop sautillante, irrésistiblement mélodique, avec la petite touche de grisaille et de tristesse qui sait nous émouvoir.

Il vient de boucler une tournée mondiale (USA, Japon, GB) avec des dates souvent sold-out dont les échos sont très positifs : des concerts incroyables avec des instruments étranges (et même des dinosaures …). En plus il n’hésite pas à faire un crochet par le Congo, pour aller y soutenir le projet humanitaire de Damon Albarn avec OXFAM.

L’album « Trouble » vient de sortir chez Polydor. Globalement c’est de la grosse artillerie pour pilonner les pistes de dance estivales à la Hot Chip. Mais au milieu de cette surenchère d’effets spéciaux il existe une perle : le formidable « Garden », single déjà sorti il y a plusieurs mois, mais qui est LE tube imparable dont nous avions besoin pour oublier les intempéries automnales qui nous douchent quotidiennement et nous dire que les cigales et le bruit du ressac de la Méditerranée au petit matin d’une nuit torride sont pour bientôt …

Un gros coup de flemme, un manque de temps, une expérience, et si vous me disiez ce que vous en pensez (en commentaire).
Finalement c’est aussi fait pour ça l’interactivité. Alors à vous de jouer et critiquez moi cet album de Metric. Sachez simplement que pour moi déjà sa présence dans la Boite à Musique veut dire que j’apprécie.

Sympathique interview ici.

Vous le savez : nous adorons explorer le rock qui nous vient de pays inhabituels et pas forcément célèbres pour leur terreau musical. Mais curieusement nous avons rarement entendu dans notre MusicalBox des groupes Irlandais.

Réparons cet oubli totalement lié à l’actualité musicale, car le Rock Irlandais, des Undertones à Two Door Cinéma Club, en passant par U2 ou The POGUES, a toujours fait bonne figure dans nos discothèques personnelles.

Voici donc des nouveaux venus de Dublin et Limerick, FUNERAL SUITS.

Ils sont quatre : Brian James, Mike McKeogh, Greg McCarthy et Dar Grant.

Formés en 2008, ils se sont fait remarquer en première partie de Passion Pit, The Maccabees ou Local Natives, mais surtout de Frantz Ferdinand, qui ont été le premier soutien de leur jeune carrière.

Leur deuxième exploit est d’avoir su attirer alors qu’ils n’étaient encore qu’un trio obscur de Dublin le grand producteur Stephen Street (Producteur de Blur et The Smiths, ça situe le bonhomme !). Après quelques échanges de mail, il a fini par atterrir à l’aéroport de Dublin pour les aider à murir leur écriture et à densifier leur son depuis le timide single de l’an passé « Colour Fade », indie pop intime, jusqu’aux envolées plus lyriques et à la production plus puissante et ambitieuse de leur album « Lily of the Valley » qui vient de sortir sur le label Model Citizen.

On y entend un travail de recherche sonique basé sur les guitares, avec des effets de distorsion et d’écho plutôt réussis. Leurs chansons visent aussi à atteindre une harmonie mélodique, portées par la voix emblématique de Brian James, soutenues pas des rythmiques tantôt électro, tantôt beaucoup plus heavy et syncopées. Ce sont des gros bosseurs, qui n’ont pas hésité à se couper du monde et s’isoler dans des bureaux désaffectés pour répéter et composer pendant deux ans et construire dans une volonté de contrôle total leurs prestations scéniques qui sont très convaincantes.

« Lily of the Valley » contient beaucoup de morceaux très prometteurs, à écouter et ré-écouter, mais il en est un qui se détache largement, « All those friendly people », avec sa guitare au son curieux, triste et glauque, sa cavalcade rythmique et son chant incantatoire.

Intense et atypique. Tout ce qu’on aime ici .

En cette veille de « crunch » footbalistique avec ce France-Angleterre demain à Donetsk, nous allons oeuvrer pour l’amitié Franco-Anglaise par l’intermédiaire de ce groupe Anglais, grand espoir de la scène rock Londonienne, qui est emmené par une chanteuse Française !

SAVAGES est le nouveau projet de Jehny Beth, de John & Jehny, alias Camille Berthomier. C’est un quartet purement féminin qui écume les scènes Londoniennes depuis six mois : Ayse Hassan (basse), Gemma Thompson (guitariste), Faye Milton (batterie) et donc Jehnny Beth (Chant).

Elles déclinent un post punk façon early 80’s qui ravive la flamme noire de Siouxsee and the Banshees, Killing Joke ou Joy Division. Leurs prestations scèniques ont attiré l’attention par leur incandescence et sont saluées et reconnues unanimement. Et donc une vague de sympathie déferle de l’autre côté du Channel à partir du NME et des rock-critiques indés.

Les textes sont intenses sur le plan emotionnel et mis en musique de manière dure, organique, avec une recherche de l’impact physique chez l’auditeur. Le code vestimentaire est affirmé : black is black !

Cette ambiance de « pop noire » (c’est d’ailleurs le nom de leur label) et son énergie nous séduisent et nous contaminent irrésistiblement et c’est avec un grand plaisir que nous vous faisons découvrir cette bande de Savages :

Jesca Hoop

Jesca Hoop est une artiste qui va me permettre de faire le contrepied à mon post précédent. Ici pas de campagne de presse étouffante et pas d’articles jusque dans le moindre journal de province, alors que l’album ‘The House That Jack Built’ soit bien plus qu’honorable. Oui mais c’est parce qu’elle n’a rien fait jusqu’à maintenant me direz-vous ! Là encore, on voit l’importance des média car notre Jesca n’est pas tout à fait une inconnue, reprenons …

Née en Californie, bercée par la musique folk traditionnelle, elle n’a pas attendu bien longtemps avant de proposer en 2003 une démo à la station de radio sud californienne KCRW. Enregistrée à la maison avec les moyens du bord (4 pistes) cette démo fut énormément passée sur les ondes de la radio sus-nommée car un de ses programmateurs s’en était entiché. C’est Tom Waits lui même qui l’a poussée à écrire ses morceaux car notre belle fût un moment la baby sitter non pas de Tom mais de sa progéniture. Un petit parrainage plus tard et des commentaires sur la musique J. Hoop plus que sympathiques : « la musique de Jesca Hoop, c’est ‘comme se baigner dans un lac en pleine nuit » (!), voici que tout s’enclenche. En 2009 elle déménage vers l’Angleterre direction Manchester avec les encouragements de Guy Garvey (chanteur/guitariste d’Elbow et producteur radio sur la BBC), en 2010 elle tourne en ouverture de Eels aux US ainsi qu’en UK en 2011. Fin 2011 elle accompagne Peter Gabriel en tant que choriste dans son US New Blood Tour. Voilà pour l’histoire.

Le disque c’est simplement de la très bonne pop comme on l’aime ici dans notre Musical Box, petite rythmique sautillante (comme sur le morceau proposé ci-dessous) belle voix bien posée, et mélodies agréables que vous chantonnerez surement sous votre douche. Le clip officiel de « Born to » est réalisé par une certaine Anna Gabriel, hé oui la fille de Peter, le monde du rock est décidément petit. Le seul souci pour notre artiste c’est qu’elle ne s’appelle pas Patty ! Sinon elle aurait en plus la « presse » avec elle…

Allez : c’est reparti pour les découvertes de nouveaux groupes émergents, précisément dans le Nord de l’Angleterre.

HEY SHOLAY nous arrive en effet de Leeds et Sheffield, haut lieu du rock Anglais (Arctic Monkeys et Pulp). C’est un collectif de cinq musiciens, également artistes et vidéastes : Liam Creamer (Chant), Liam Ward (Guitare et claviers), Stef (Basse), Laurie (Guitare) et Robin (Batterie).

Leur premier single sorti en 2011 chez Fandango, « Dreamboat » a rapidement attiré l’attention des médias rock Anglais. Lauréats d’un concours chez le NME, ils ont pu jouer sur scène en Serbie (!) au côté d’Arcade Fire et Portishead. Ils ont également été nommés par la BBC « Le groupe à suivre de l’été 2012 ».

« Burning » est le nouveau single. Il a été mixé par Don Grossinger qui a déjà travaillé avec Flaming Lips, Pink Floyd ou The Rolling Stones. Mais leur fonctionnement reste très D.I.Y et ils tiennent à garder le contrôle de leurs enregistrements, de leur artwork, de leurs images et vidéos. L’album devrait sortir en septembre, chez Fierce Panda, label fréquemment cité dans notre MusicalBox (The Crookes, The Heartbreaks, The Maccabees, The Raveonettes, White Rabbits).

Hey Sholay se caractérise par une indie-pop kaleidoscopique avec des hymnes faciles à mémoriser, bourrés d’energie et d’humour. Ils détestent les comparaisons à leur sujet, mais on pourrait citer chez eux la fraicheur qui nous plait tant chez Two Door Cinema Club.

A vous de voir s’ils méritent un tel buzz …

Alors là, on tombe vraiment dans le troisième âge du rock. Je vous avais fait grâce de la daube sortie par notre Iggy « je ne sais plus quoi faire pour qu’on s’interresse à moi » Pop, mais aujourd’hui je vais quand même vous proposer l’album de Patty. Oui Patty, celle qui à partir de 75 (1975) et pendant quelques années m’a accompagné dans mes premières errances rock’n’rollesques.

Et bien figurez vous qu’elle produit encore notre chère Patty, notre Line Renaud du rock. Expédions tout de suite la critique de l’album car, bien que sur un site dédié à la musique, ce n’est pas forcément cela qui me fait écrire aujourd’hui. C’est de la musique, plutôt pas mauvaise que je peux aimer écouter de temps en temps en mémoire à ce qu’elle fut et cela s’arrête là.

Ce qui me fait bondir c’est le ramdam autour de ce disque ni bien ni mal. Si vous tapez sur vos moteurs de recherches préférés « Patty Smith Banga » vous allez avoir un tas de lien vers des critiques dithyrambiques  et cela seulement parce que c’est Patty. Regardez ici ou ici ou encore  et c’est encore plus drôle et révoltant. 3 journaux en ligne différents et 3 fois le même article. Je ne vais pas plus loin cela m’énerve. Il faut de la présence médiatique si l’on veut vendre, alors bravo les attachés de presse vous avez réussi votre coup sur cet album. Et carton rouge à la « presse » qui est capable de publier plusieurs fois le même article dans des journaux différents. Dites moi, c’est pour amortir les frais ou quoi cette méthode ? Si cela continue il n’y aura plus qu’une seule ligne de pensée culturelle dans notre beau pays. Et pendant ce temps nos amis rockers des 70’s devenus Bobos des 10’s (tiens on a changé de siècle !) vont courir acheter cet album car il est bien accueilli dans toute la presse …

Cette chronique du jour est dédiée à tous ceux qui trouvent nos articles et découvertes trop stéréotypés et convenus, ou les groupes que nous vous dévoilons déjà vus et entendus …

Car avec GAGGLE, nous ouvrons notre case « original et inattendu » !

Cette joyeuse bande iconoclaste constitue une chorale féminine de 21 (oui oui vous avez bien lu : trois fois sept !!!) jeunes filles. Formées en 2008 à Londres autour de Deborah Coughlin, elles se situent à des millions de kilomètres des girl-groups sucrés à la Spice GirlBananarama. Ici c’est plutôt l’ambiance « rrriott girls » féministes, post punk et et provocatrices. Elles sont tout de même parvenues à se faire virer du festival de Reading.

Elles arborent un look guerrier et coloré, à l’image de leur musique : des textes hyperengagés psalmodiés dans de jolies mélodies, soutenus par une musique expérimentale, hip hop indu et hilarant qui rappelle parfois les excellents Sleigh Bells ou Bjork. Rythmique assez lourde qui propulse leur chœur à voix multiples, judicieusement produit, et des paroles qui parlent d’économie et d’aliénation, d’amitié ou d’amour avec humour et irrévérence (par exemple attacher les mecs pour les aimer avant de les balancer dans la rivière, cool …).

Leur album « The mouth of the cave » sort le 4 juin prochain chez Transgressive Records.

Attention à cette déferlante bariolée de sorcières de carnaval ….

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Premier album du groupe depuis 2005, sept ans d’attente mais ça en valait la peine. Le premier extrait « Tonight » était disponible depuis le mois de mars, il était plutôt orienté electro dance et était déjà sympathique mais peut être pas digne de figurer dans notre playlist, quoique ! Les retrouvailles avec le producteur historique du groupe (Ian Catt) qui nous balaye les oreilles avec ses mélodies interstellaires depuis 1991 sont réussies. Huitième album du groupe cet opus est teinté à la fois de mélancolie et de gaitée interactive, de beats dansants et de paroles nous amenant parfois à réfléchir. Cet album est ce que j’attendais d’un groupe comme St Etienne. Nos deux compères Stanley (Bob) et Wiggs (Peter) ont, comme à l’accoutumée, ciselé un petit bijou d’electro pop mélodique. La voix intemporelle et si chaude de Sarah Cracknell fait le reste.

Je suis ici très loin d’un groupe comme The Foreshadowing que je vous ai proposé il y a quelques temps, mais c’est mon point fort (ou faible diront certains); l’éclectisme musical est ma marque de fabrique. Je vous propose ici le titre d’ouverture « Over the border » qui, si vous ouvrez bien vos oreilles, vous raconte toute une histoire qui pourrait être la mienne, la votre, celle de votre pote …

Dans cette vague rétro années 80 qui nous anime depuis quelques jours, allons y carrément en remontant vingt ans plus tôt, au milieu des sixties. Un jeune barde au nom de Bob Zimmerman s’apprêtait à électrifier son folk militant et les Beatles n’étaient pas encore les fab four …

Où je veux en venir ? A-t-on trouvé des fonds de tiroirs avec des inédits incroyables de Dylan ou des Beatles ? Une réédition exhaustive de leurs singles ? Et bien pas vraiment. Jake Bugg est un jeune Anglais bien dans notre actualité 2012.

Il s’agit même d’un tout jeune lad (18 ans) qui vient de Nottingham, météorite et prodige qui a commencé la guitare à 12 ans, écrit ses premières compos à 14 ans, fan des Beatles et Dylan c’est vrai, mais aussi d’Oasis ou Jimmy Hendrix. Il s’est produit l’an passé à 17 ans sur la scène de Glastonbury, le plus grand festival Anglais, et est devenu depuis le chouchou des DJs de la BBC.

Bonne tête lippue et boudeuse, personnalité hors du commun, il va droit à l’essentiel avec une maturité impressionnante, sans forfanterie ni prétention.

A la première écoute, il est tentant de zapper ce folk speedé et retro chanté d’une voix nasillarde. Mais le poison se répand lentement dans votre organisme et vous contamine progressivement, jour après jour. Et puis on se dit que finalement le petit Jake réalise le trait d’union parfait entre la pop des sixties sus nommée et des artistes beaucoup plus récents comme Pete Doherty et les Libertines par exemple.

S’agira-t-il d’une étoile filante qui sera déjà oubliée à la fin de l’été ? De la naissance d’un futur grand artiste en devenir ? Il faudra suivre les prochains épisodes pour être fixés, mais on peut déjà savourer ce « Lightning bolt », premier clip annonciateur d’un album qui paraitra à l’automne …

Je crois que je vais encore faire réagir mon compère Zistor !
Qui se souvient de Killing Joke ? Un des groupes le plus important de la période new wave/post punk du début des années 80. Il fut en son temps une référence, capable d’influencer nombre de groupes des 90’s (Nirvana, Soundgarden, …).
Au fait ça ne vous rappelle rien ce titre ???

Et oui, ça ressemble gravement au « Comme as you are » de Nirvana mais avec quelques années d’avance (plagiat ???)

Jaz Coleman le leader des Killing Joke fut surement aussi à l’origine de la reconnaissance des Sugarcubes embryonnaires s’appelant alors Theyr qu’il fréquenta assidument lors des ses séjours islandais en 82 et qu’il poussa  à l’exil londonien.

Le groupe disparut plus ou moins des radars à partir de 1995, il réapparaît dans la deuxième moitié des années 2000. Quelques productions depuis mais surtout la reformation du line-up original en 2010. Et puis, 32 ans après la naissance du groupe ce nouvel album sobrement intitulé « MMXII ». C’est le 14ème sous le nom de Killing Joke et ce n’est pas, loin de là, le plus mauvais.

D’abord c’est du Killing Joke, ce son, cette marque de fabrique on la retrouve sur « Primobile » que je vous propose ici, et finalement sur tous les titres de l’album. Compositions très inspirées, pas forcément innovantes, mais très talentueuses. Chaque titre a un potentiel énorme, on pourrait les qualifier de tube, rappelez vous « Love like Blood » hymne intemporel de plusieurs générations de « post punker », et bien cette sensation ressort de pratiquement tous les titres de cet album.

Vous allez me dire, « ça c’est l’avis d’un vieux nostalgique qui retrouve le son de sa jeunesse », et bien écoutez vous même et donnez moi votre avis dans les commentaires.