Hola a todo el mundo ! Avec ces salutations latines connues de tous se construit « H.A.T.E.M », l’acronyme du groupe que nous avons choisi de vous faire découvrir aujourd’hui.
HATEM nous parvient depuis Madrid, nouvelle preuve de la vitalité de la musique rock Espagnole, louée il y a peu dans nos colonnes avec Crystal Fighters. Ils sont hébergés par l’excellent label Mushroom Pillow, qui compte dans ses rangs les Basques Delorean et surtout l’un de mes « énaurmes » coup de coeur de l’année écoulée : Cut Your Hair.
Ils n’ont franchi que récemment les Pyrénées grâce à la publication en France de leur album « Ultraviolet Catastrophe », déjà sorti depuis 6 mois en Espagne. Ils seront également présents à l’affiche de l’excellent Festival Europavox à Clermont Ferrand le 24 mai.
Bref ce n’est que maintenant qu’on découvre Hola A Todo El Mundo, ainsi nommés à leur naissance au printemps 2006 d’après un poème de Walt Whitman. Ce quatuor a gravi les échelons du succès petit à petit. D’abord il y eut de bonnes prestations scéniques dans les festivals (Wintercase en 2008 et Primavera Sound en 2009). Puis la reconnaissance de leur talent par la presse nationale (Mondo Sonoro, El Pais) puis internationale (Rolling Stone). Leur premier album, paru en 2010, a été nommé en Espagne « meilleur album de pop indépendante ».
« Ultraviolet Catastrophe » est leur deuxième album. Il marque une évolution vers une musique électronique, qui oscille entre shoegaze et chillwave au lieu de la pop champêtre de leurs débuts. Ils jouent désormais de la pop mélodique à base de synthés, faite pour danser, mais avec une pointe de nostalgie et d’émotion qui nous touche particulièrement. On entend chez eux l’évocation d’un monde magique et onirique, bien loin de la tristesse de la réalité quotidienne. Le dance floor s’ouvre sur un nouvel espace en abattant les murs qui l’écrasent d’habitude. Le regard s’élève dans les étoiles et la musique prend de la hauteur et de l’élégance.
C’est clairement le cas sur « They Won’t Let Me Grow », avec un clip en osmose totale avec leur musique, dans lequel la nostalgie de l’enfance émerge avec une grande sensibilité.