Retour à du bon vieux rock Américain aujourd’hui avec un groupe de vétéran(e)s : Wild Flag.
Pas de clichés ni de fantasmes sur un girl group de bimbos. Elles ne ressemblent à rien de tel !
Carrie Brownstein , Marie Timony (Chant et Guitare toutes les deux), Janet Weiss (Batterie) et Rebecca Cole (Claviers) viennent de Portland, Oregon, région pas très pétillante. Approchant de la quarantaine, elles ont déjà un gros passé musical, surtout à la fin du siècle dernier chez Sleater-Kinney (pour Carrie et Janet), Helium (Marie), Elephant Six ou The Minders (Rebecca), et ont collaboré avec des pointures comme Connor Oberst (Bright Eyes) ou Stephen Malkmus (Pavement).
Elles parviennent cependant à insuffler un courant de fraicheur et d’énergie adolescente dans leur punk-rock râpeux et grinçant, avec un parfum de girl-pop des 60’s, mais sans aucun compromis. On n’est pas dans la séduction, mais dans l’efficacité et la sincérité. Carrie reprochait récemment au rock indé d’être « un nid de mecs barbus hypersensibles qui font du soft-rock ».
Elles définissent leur style de manière surprenante : « Quel bruit fait une avalanche qui entraine un dauphin ? Qu’est-ce qu’on obtient en mélangeant un hamburger et un hot-dog ? Réponse : Wild Flag ! ».
Après deux singles en début d’année, leur album « Wild Flag » est sorti chez Merge (Arcade Fire, Lambchop, Magnetic Fields) à l’automne. Il est en train de conquérir un à un tous les rock-critiques américains et Européens, au point d’apparaitre dans bon nombre de bilans des meilleurs de l’année 2011 … Elles ont même été conviées cette semaine à participer au Late with David Letterman Show, l’émission grand public de CNN.
Et c’est vrai qu’il n’est pas compliqué de se laisser convaincre :