Comme ils sont mignons ! Ca c’est brut, sans fioriture, à peine la vingtaine (même pas d’ailleurs) et déjà trois albums à leur actif. Dylan Baldi, leur leader pas charismatique pour deux sous, mène gentiment mais surement son groupe vers les sommets. Ce n’est pas original, ce n’est pas techniquement impressionnant, ce n’est pas révolutionnaire ni sur le fond ni sur la forme, mais c’est un très bon album punky rock que nous sortent là les Cloud Nothings. Rien de trop dans cet album, mais tout totalement à sa place, à commencer par un chant pas totalement faux (ou juste c’est selon) qui n’est pas sans nous rappeler un certain Kurt Cobain. Le son garage de l’album de l’an dernier est moins présent grâce à une production plus mature de Steve Albini. Le titre d’intro que je vous propose ici « No future no past » est le genre de morceau lourd et noir qui vous colle à la peau, assombrissant dès les premières notes votre avenir qui n’est deja pas si rose. Heureusement juste derrière « wasted days » nous déride les jambes et le corps et nous change le moral pour quelque 8’55. Et tout cela s’enchaine tranquillement jusqu’à « Cut you » qui lui penche finalement vers la plus pure tradition pop-rock. Voilà ce que l’on aime aussi entendre ici, un bon album, d’un groupe frais, d’une bande de jeunes prêts à tout mais sans artifices, pour faire de la musique.