Attention, institution ! Presque vingt ans maintenant que les Tindersticks nous distillent leurs albums et ce nouvel opus enregistré entre mai 2010 et aout 2011, soit pendant plus d’un an, nous offre neuf nouveaux titres. « Medecine » premier single extrait de cet album confirme que le fond de commerce n’a pas été modifié. Bien qu’ayant changé de label (première production pour le label City Slang) les Tindersticks eux n’ont pas changé. Ce disque suinte la mélancolie, je dirais même plus il la sublime. Cet album aurait pu sortir il y a dix ans ou dans dix ans il aurait trouvé sa place dans notre discothèque tant il est intemporel. Bien sur ce n’est pas le genre de zic que vous entendrez en radio (sauf chez nous) mais c’est le genre de disque que l’on reposera sur nos platines avec toujours autant de bonheur s’apprêtant à le déguster comme on déguste une bonne bouteille, un grand cru. Stuart A. Staples leur charismatique leader mène sa troupe de main de maitre à travers les méandres du monde musical. Ou est la limite entre le jazz, le rock, le easy listening ? Les frontières musicales sont ici abolies. Un vrai chef d’oeuvre que cet album mais à déguster, et le parallèle avec le vin est ici évident, avec modération car l’univers des Tindersticks est artistiquement ennivrant.