Crystal Palace est un quartier du Sud de Londres, célèbre, depuis la destruction du Palais de Cristal en question, surtout pour son club de foot, les « Eagles », qui font régulièrement l’ascenseur entre la Premier League et la division inférieure.
ST. SPIRIT, quintet du même quartier a lui un ticket qui devrait lui permettre de rester quelques saisons au plus haut niveau.
Ce n’est pourtant que leur premier vrai single, mais on est impressionnés par leur professionnalisme, surprenant chez des musiciens d’à peine vingt ans.
Leur Esprit Sain, c’est celui qui habite Loveless, album séminal de My Bloody Valentine, matrice définitive et source revendiquée de leur naissance. Ils en ont tiré un goût pour la recherche sonique expérimentale, les ambiances froides et tourmentées, qui est aussi nourri par un autre groupe essentiel : Radiohead.
Par exemple dans « Pigeon », avec une intro douce et crépusculaire, puis un crescendo vers le refrain ou les chevaux sont lâchés, le rythme devient frénétique et syncopé, les mélodies de Myles McCabe, chanteur charismatique, sont emportées dans un tourbillon de lyrisme, sans tomber dans le pompier ni l’excès de matières grasses. Leur rock que l’on peut qualifier sans crainte de progressif est contenu grâce à une maitrise instrumentale et à la dextérité musicale de chacun.
Ils travaillent dans un esprit très « Do It Yourself », puisque les morceaux ont été enregistrés dans la chambre de Sam Robson, guitariste et co-fondateur du groupe, et les vidéos réalisées par Max , le frère du chanteur. Mais attention, la cohérence sonore est assurée par le mixage réalisé par Adrian Bushby, qui a déjà travaillé avec du beau monde : Muse, Smashing Pumpkins, Foo Fighters ou Depeche Mode.
C’est une belle réussite de rock-new wave Anglais typique, certes émotif et noir, mais fait pour convaincre le public, voire les stades.
« Pigeon » est leur premier single. Il sort sous forme d’un E.P le 20 février .