Aujourd’hui nous ouvrons notre case « musique triste pour le dancefloor », avec le trio Anglais Swim Deep. D’ailleurs c’est un groupe très complémentaire de Sennen, entrevu hier avec Etienne Vanke, dans cette même direction rétro vers la pop froide des 80’s/90’s.
On retrouve chez eux un esprit « Slacker » avec un gout immodéré pour le skate et Nirvana comme icône absolue. Surf-rock donc, mais coloré par la brume et les tons gris des Midlands, dont ils sont originaires, plutôt qu’inspiré par le soleil Californien. Ils se qualifient eux-même de « Grunge Pop ». « Beach Grunge » est une autre étiquette utilisée à leur égard dans la presse. Elle qualifie en tout cas une inspiration musicale qui lorgne vers le son garage et surf des 60’s de la côte ouest U.S, revu et corrigé par la new-wave à l’Anglaise et son caractère sonique froid et sombre. The Ventures croisés avec New Order, The Beach Boys avec The Cure …
Swim Deep est un tout jeune trio formé en 2010 à Birmingham, autour d’ Austin (chant, claviers), Higgy (Guitar), et Zachary (Batterie), avec l’appoint récent d’un bassiste, Cavan.
« King City » est leur premier single, sorti il y a 3 jours chez Chess Club Records. C’est une vraie déclaration d’amour envers la bassiste de Warpaint (« Jenny Lee Lindberg is my girlfriend »), mais surtout la chronique d’une errance urbaine en skate à travers les rues d’un Birmingham peu ragoûtant : ses terrains vagues, ses soldeurs de vinyls, ses rades avec machines à sous et baby foot, tout ça à la recherche d’une plage avec le soleil pour se réchauffer … C’est pas gagné …
Mais le plus important pour nous, c’est que c’est un tube énorme, avec un refrain dont le gimmick accrocheur vous entête dès la première écoute et pour les semaines (mois ? années ?) qui viennent. Il leur faudra confirmer bien sûr, mais ce premier single est d’un niveau époustouflant …