Pour une fois cette chronique ne va pas vous initier à la découverte d’une planète inconnue de notre galaxie musicale, mais plutôt opérer un retour sur une étoile déjà explorée et appréciée : PASSION PIT.
La bande de Cambridge (Massachusetts) s’apprête en effet à publier son deuxième album « Gossamer » (sortie prévue le 24 juillet chez Columbia) après « Manners » qui fut l’un des albums de 2009 et un de nos gros coups de coeur de ces dernières années. Autant dire qu’ils ont une grosse pression sur les épaules et qu’ils sont très attendus …
Alors quoi de neuf ? La composition n’a pas changé : Michael Angelakos (lead vocals, claviers), Ian Hultquist (claviers, guitare), Ayad Al Adhamy (synthé, samples), Jeff Apruzzese (basse), et Nate Donmoyer (drums). Les choeurs sont complétés par un trio vocal Suédois : Erato.
Sur le plan musical, c’est toujours l’artillerie lourde avec une rythmique de rouleau compresseur au ralenti qui martèle la pulsation d’une symphonie de claviers cristallins, parfois un poil trop pompiers, mais on s’est habitué au style Passion Pit. Il s’agit d’empiler des couches multiples de pistes enregistrées, jusqu’à plus de 150 sur certains morceaux ! C’est notamment le cas sur les voix qui dégagent une impression de chorales à la Brian Wilson. Le chant de Michael Angelakos s’est quand même nettement discipliné, et sonne donc moins faux, mais hélas moins fou … Il chante de manière honnête toutes les galères personnelles d’une année qui a été très difficile pour lui.
C’est Chris Zane qui est aux commandes, comme pour « Manners ». Et par conséquent ce premier morceau de l’album à venir s’avère dans la continuité du précédent.
C’est un sentiment mitigé qui nous habite : plaisir de les reconnaître tels qu’ils étaient il y a trois ans, mais un peu de déception de ne pas être surpris et de ne pas y retrouver toute l’innovation dans la forme et dans le son qui nous avait conquis à l’époque.
Comme d’habitude le refrain et la mélodie deviennent addictifs (on chantonne encore « Sleepy Head » les jours de beau temps et de bonne humeur…). Leur électro pop décalée et majestueuse nous plait toujours autant.