Une page d’histoire se rouvre aujourd’hui de manière incroyable avec le grand retour de The Primitives.
Personne ne s’y attendait : 21 ans après leurs derniers exploits, ils reviennent avec un nouvel album : « Echoes and rhymes ».
Un bref rappel : The Primitives, quatuor de Coventry, était un de mes groupes fétiches de la fin des années 80, d’une part pour le bonheur de se noyer dans les beaux yeux de Tracy Tracy, d’autre part et surtout pour leurs fantastiques tubes indie-power-rock « Stop killing me », « Crash » ou « Way behind me ».
Leur rock sale et mélodique à la Jesus And Mary Chain meets Blondie est devenu très « tendance » et résonne désormais chez tous ces nouveaux groupes actuels qui mêlent le surf rock des sixties à des belles harmonies vocales féminines, façon Best Coast ou Summer Twins.
Et bien les revoilà ! Le line-up du groupe n’a pas trop changé : Tracy donc, épaulée par les anciens Paul Court à la guitare et Tig Williams à la batterie, et un nouveau membre Raph Moore.
Une fois digéré la surprise de ce come-back, penchons nous sur ce nouveau disque. Ce ne sont pas des nouveaux morceaux, mais un album exclusivement de reprises, toutes axées sur les années 60, ce qui semble cohérent avec leur identité musicale. Les Delrons y croisent Legrand Mellon ou Nico, avec même un morceau en Français « Amoureux d’une affiche » de Laura Ulmer.
C’est une démarche d’érudits qui nous fait réviser nos cours d’histoire du rock au chapitre 60’s girl group, sous un éclairage plutôt méconnu et intéressant.
Il ne faut bien sûr pas chercher à y retrouver la puissance et l’énergie des Primitives des années 80. Par contre on apprécie l’interprétation et la relecture de ces vieux morceaux, les arrangements de guitare très réussis par Paul Court. Le climat général est forcément très soleil et pop-bubblegum, mais en cherchant bien on trouve des morceaux à l’esprit plus rock, comme ce « The Witch », qui aurait pu figurer chez The Kills ou Ting Tings.