Dans cette vague rétro années 80 qui nous anime depuis quelques jours, allons y carrément en remontant vingt ans plus tôt, au milieu des sixties. Un jeune barde au nom de Bob Zimmerman s’apprêtait à électrifier son folk militant et les Beatles n’étaient pas encore les fab four …
Où je veux en venir ? A-t-on trouvé des fonds de tiroirs avec des inédits incroyables de Dylan ou des Beatles ? Une réédition exhaustive de leurs singles ? Et bien pas vraiment. Jake Bugg est un jeune Anglais bien dans notre actualité 2012.
Il s’agit même d’un tout jeune lad (18 ans) qui vient de Nottingham, météorite et prodige qui a commencé la guitare à 12 ans, écrit ses premières compos à 14 ans, fan des Beatles et Dylan c’est vrai, mais aussi d’Oasis ou Jimmy Hendrix. Il s’est produit l’an passé à 17 ans sur la scène de Glastonbury, le plus grand festival Anglais, et est devenu depuis le chouchou des DJs de la BBC.
Bonne tête lippue et boudeuse, personnalité hors du commun, il va droit à l’essentiel avec une maturité impressionnante, sans forfanterie ni prétention.
A la première écoute, il est tentant de zapper ce folk speedé et retro chanté d’une voix nasillarde. Mais le poison se répand lentement dans votre organisme et vous contamine progressivement, jour après jour. Et puis on se dit que finalement le petit Jake réalise le trait d’union parfait entre la pop des sixties sus nommée et des artistes beaucoup plus récents comme Pete Doherty et les Libertines par exemple.
S’agira-t-il d’une étoile filante qui sera déjà oubliée à la fin de l’été ? De la naissance d’un futur grand artiste en devenir ? Il faudra suivre les prochains épisodes pour être fixés, mais on peut déjà savourer ce « Lightning bolt », premier clip annonciateur d’un album qui paraitra à l’automne …