Vous le savez : nous adorons explorer le rock qui nous vient de pays inhabituels et pas forcément célèbres pour leur terreau musical. Mais curieusement nous avons rarement entendu dans notre MusicalBox des groupes Irlandais.
Réparons cet oubli totalement lié à l’actualité musicale, car le Rock Irlandais, des Undertones à Two Door Cinéma Club, en passant par U2 ou The POGUES, a toujours fait bonne figure dans nos discothèques personnelles.
Voici donc des nouveaux venus de Dublin et Limerick, FUNERAL SUITS.
Ils sont quatre : Brian James, Mike McKeogh, Greg McCarthy et Dar Grant.
Formés en 2008, ils se sont fait remarquer en première partie de Passion Pit, The Maccabees ou Local Natives, mais surtout de Frantz Ferdinand, qui ont été le premier soutien de leur jeune carrière.
Leur deuxième exploit est d’avoir su attirer alors qu’ils n’étaient encore qu’un trio obscur de Dublin le grand producteur Stephen Street (Producteur de Blur et The Smiths, ça situe le bonhomme !). Après quelques échanges de mail, il a fini par atterrir à l’aéroport de Dublin pour les aider à murir leur écriture et à densifier leur son depuis le timide single de l’an passé « Colour Fade », indie pop intime, jusqu’aux envolées plus lyriques et à la production plus puissante et ambitieuse de leur album « Lily of the Valley » qui vient de sortir sur le label Model Citizen.
On y entend un travail de recherche sonique basé sur les guitares, avec des effets de distorsion et d’écho plutôt réussis. Leurs chansons visent aussi à atteindre une harmonie mélodique, portées par la voix emblématique de Brian James, soutenues pas des rythmiques tantôt électro, tantôt beaucoup plus heavy et syncopées. Ce sont des gros bosseurs, qui n’ont pas hésité à se couper du monde et s’isoler dans des bureaux désaffectés pour répéter et composer pendant deux ans et construire dans une volonté de contrôle total leurs prestations scéniques qui sont très convaincantes.
« Lily of the Valley » contient beaucoup de morceaux très prometteurs, à écouter et ré-écouter, mais il en est un qui se détache largement, « All those friendly people », avec sa guitare au son curieux, triste et glauque, sa cavalcade rythmique et son chant incantatoire.
Intense et atypique. Tout ce qu’on aime ici .