Attention chef d’oeuvre !
Je ne sais pas ce qui m’est arrivé cette nuit, ni comment je suis parvenu là, mais depuis ce matin me voici au paradis ! J’y entend un choeur céleste et totalement extra terrestre. Un objet musical non identifié et surgit de nulle part : « Fail for you » de Luke Sital-Singh.
D’emblée ce morceau vient se ranger pas très loin de ces chansons exceptionnelles qui figurent au firmament de la simplicité et de la beauté, celles pour lesquelles Kurt Vonnegut a écrit son aphorisme « The only proof he needed for the existence of God was music. » : « Song to the siren » chanté par Elizabeth Frazer, « Gortoz a ran » de Denez Prigent ou « Sad Song » de Fredo Viola.
La simplicité, on la retrouve dans les arrangements : quelques arpèges et une chorale de voix, mais quelles voix ! Des harmonies vocales magnifiques, belles à pleurer, étonnantes (écoutez bien le pont qui survient au bout de 2’53) qui imprègnent ce folk minimaliste d’une teinte West Coast, celle des choeurs de Midlake, Fleetwood Mac ou Crosby, Stills et Nash.
Et pourtant Luke Sital-Singh est Anglais, de New Malden, près de Kingston au sud de Londres. Ce n’est pas un garçon qui fait des vagues et du buzz : une enfance biberonnée à la musique, avec l’apprentissage très tôt de la guitare et du violon ; une maturation musicale qui se fait à force de concerts multipliés dans des petites salles de banlieue, et maintenant les premiers titres enregistrés qui nous révèlent ce talent incroyable âgé de seulement 23 ans.
Pour compléter le name dropping déjà copieux à son sujet, on ne manquera pas d’y ajouter Bon Iver et les Fleet Foxes. Vous l’avez compris nous avons affaire à une grande révélation de 2012. N’hésitez pas à diffuser via vos réseaux (virtuels ou non) le nom de Luke Sital-Singh et cette chronique, vous allez faire beaucoup d’heureux …