Aujourd’hui : une histoire de blonde Suédoise … Pas une chanteuse sculpturale aux yeux d’azur qui fait « aouh lalala » sur de la pop chamallow vous allez voir.
Rien que le nom déjà incite au mystère : IAMAMIWHOAMI. Essayez de le taper sur votre clavier trois fois sans faire de faute et vous rigolerez moins ! C’est en fait le projet artistique de Jonna LEE une chanteuse, musicienne et vidéaste Suédoise. Mais son identité a longtemps été cachée, notamment lors de ses premières vidéos postées sur le net à partir de 2009, aux titres carrément cabalistiques : « Prelude 699130082.451322-5.4.21.3.1.20.9.15.14.1.12 » ou « 9.1.13.669321018 ». Il faut oser !
Le succès est rapidement au rendez vous, et les rumeurs les plus folles circulent sur son identité : serait-elle Lady Gaga, Goldfrapp, Björk, ou Christina Aguilera? Un buzz improbable mais très réussi. Elle signe finalement sur le label Cooperative Music, et sort un premier album « Kin » en juin 2012, à la fois audio et visuel avec une vidéo pour chacun des neuf morceaux de l’album.
Le contenu musical est totalement en accord avec l’image extérieure : pop lente et effrayante, animale et ésotérique, totalement envoutante. Jonna Lee, qui est co-produite par Claes Björklund, s’y révèle une sorcière sortie de la lande un soir d’orage, vétue de peaux de bêtes, qui chante une soul electro mutante comme pourraient le faire Kate Bush ou Karin Dreijer Andersson (des fantastiques Fever Ray).
A l’image de la racine de Mandragore, source d’effets hallucinogènes, qu’elle mentionne souvent, sa musique est vénéneuse et suinte, moite et torride, avec des arrangements de claviers vrombissants et lourds.
Je vous propose de le vérifier avec cette intrigante vidéo de « Play », une bande son pour accompagner un film de David Lynch. Attention c’est très addictif !