Aujourd’hui on repart sur la côte Ouest des USA avec « Long Slow Dance », le nouvel album de The FRESH & ONLYS.
Le groupe est né à San Francisco en 2008, fondé par Tim Cohen, chanteur et guitariste, touche à tout génial et éclectique dans un spectre musical qui s’étend du hip hop jusqu’au folk psychedelique. Il s’est entouré du bassiste Shayde Sartin, de Kyle Gibson (Drums) et d’un autre guitariste Wymond Miles. On leur a collé l’étiquette de « New Garage Rock » ,spécialité de San Francisco, aux côtés de Thee Oh Sees et Ty Segall.
En fait c’est plus compliqué que ce cliché. Ils pratiquent certes un rock très garage-surf pop 60’s, caractérisé par des lignes d’accord simples, des guitares aux effets très fuzzy, un classicisme de composition très « couplet-refrain-couplet » et de belles harmonies vocales. Du retro donc, mais dans une ambiance aussi résolument moderne, marquée par la recherche d’une expérimentation sonore, noyée dans des tonnes de reverb, avec une touche d’excentricité. Un peu comme si les Beach Boys croisaient The Cure ou sur un chemin de traverse entre les compilations Nuggets et The Go Betweens. L’efficacité du son unie à la richesse des émotions, celles de coeurs brisés par des filles trop jolies et hors d’atteinte. Tim Cohen, le grand gaillard barbu s’avérant un incurable romantique, inspiré par San Francisco « une belle ville mélancolique et brumeuse ».
« Long Slow Dance » est leur 4ème album, après l’excellent « Play it strange » de 2010 et ses pépites « Summer of love » et « Waterfall ». Il est beaucoup moins rêche et surf rock et par contre beaucoup plus raffiné, avec des inserts de trompettes, de xylophones, des petites touches de synthé ou de piano et une recherche mélodique affirmée.
L’album est paru chez Mexican Summer. Voici un de ses meilleurs titres, « Yes or No ».