Nous voici au début du mois de décembre, ce qui veut dire que la fin de l’année s’approche à grand pas. Avec elle, ce sera la période des bilans de fin d’année, ce que nous ferons ici aussi, dans notre chère MusicalBox, comme l’an passé.
Vous découvrirez dans quelques semaines ce bilan. Mais en attendant, comme l’actualité musicale se calme beaucoup, c’est l’occasion de procéder à une séance de rattrapage : la présentation d’un album essentiel de l’année 2012, que nous avons honteusement laissé passer dans l’anonymat sans excuse acceptable : « Shields » de GRIZZLY BEAR.
Ce n’est quand même pas un crime. Nous n’avons que deux mois de retard. Pour justifier cet oubli, une raison essentielle : notre méfiance viscérale vis à vis d’un disque que tout le monde salue comme un chef d’oeuvre ! Mmouais … Bôôf … Vous êtes sûr ? Voilà le genre de commentaires qui nous viennent à l’esprit quand l’unanimité des critiques rock érige une statue monumentale de louanges à une nouveauté. Et cette fois, force est de reconnaitre qu’ils avaient … RAISON !
Oui, incontestablement, « Shields », le quatrième album de Grizzly Bear est un chef d’oeuvre. On saturait pourtant un peu face à tous les éloges descernés à « Veckatimest » en 2009 qui en firent le chouchou de Radiohead ou Jay Z. Mais « Shields » est encore un niveau au dessus, et fini par nous séduire totalement au bout de quelques semaines d’écoute.
Je ne vais pas vous faire la totale sur chaque morceau de cet album que certains d’entre vous connaissent sans doute déjà par coeur. Mais pour les autres, il est indispensable de souligner la beauté de ces chansons folk et pop futuristes, dont l’ambition et l’audace de l’écriture et des arrangements sont récompensées par la rencontre d’une harmonie et d’une sérénité. Grizzly Bear, c’est une alternance de moments très doux et épurés et avec des cataractes symphoniques majestueuses. C’est à la fois du folk, de la pop, du funk, du jazz, du rock et de la musique expérimentale, mais qui ne perd jamais l’essentiel de la musique : la recherche de la pure sensation de beauté.
Rappelons également qu’ils sont quatre et New Yorkais : Edward Droste (chant et claviers), Daniel Rossen (chant, guitare, banjo, claviers), Chris Taylor (basse et production) et Christopher Bear (drums). L’album a été enregistré à Cape Cod, dans la maison de la grand-mère d’Edward, là même où ils avaient enregistré leur deuxième disque « Yellow House » en 2006. Il est sorti chez Warp.
Fermez les yeux et laissez vous emporter …