Désolé, mais c’est une tendance impossible à maitriser chez moi : le bonheur de fouiner, explorer à la machette et enfin : Alléluia ! Dégoter le Saint Graal avec des inconnus à vous faire découvrir. C’est encore le cas aujourd’hui avec GIRLS NAMES.
C’est un groupe de Belfast, initialement un duo créé par Cathal Cully (guitare et chant) et Neil Peel (drums), qui puisait ses références dans l’indie pop ethérée des 80’S de Field Mice ou Pastels. Ils passent à trois avec l’arrivée de Claire Miskimmin la bassiste, pour le premier album « Dead to me » en 2011. Puis c’est l’ajout d’un deuxième guitariste Philip Quinn pour le deuxième album « The New Life » qui va paraitre dans un mois chez Tough Love.
Ce sont tout sauf des futures stars rutilantes d’ambition ! Des références ô combien estimables, mais pointues et qui fleurent bon la loose d’il y a un quart de siècle. La pop fragile du label Sarah et les disques de Beat Happening n’ont jamais été auréolés de la gloire et du succès, hélas. Girls Names déclinent une indie pop nostalgique, sensible mais sans concession, avec la recherche d’un son assez expérimental et psychedelique et donc peu racoleur.
Et pourtant on adore « A troubled see » : un single tendu comme un arc et rapide, avec une basse ample toute en reverb’, des arpèges liquides à la guitare et des volutes de claviers qui convoquent soudainement The Cure des débuts. Mais la froideur du spleen se nourrit et s’enflamme avec le chant de Cathal, lyrique et sensible comme une mélodie de Morissey.
Un tube à la beauté brumeuse et évaporée …