Encore une valeur sûre de ce début d’année : I AM KLOOT, qui publie aujourd’hui son nouvel album « Let it all in » chez Shepherd Moon.
Quand on parle d’eux comme valeur sûre, c’est à double titre. D’une part historiquement parlant : I am Kloot s’est formé au siècle dernier (1999) en trio constitué de John Bramwell (guitare/chant), Peter Jobson (basse) et Andy Hargreaves (drums). D’autre part géographiquement parlant puisqu’ils sont originaires de Manchester, le berceau idéal pour y murir leur pop classieuse.
Car c’est de ça qu’il s’agit : LA classe ! Celle d’une écriture ambitieuse, avec des arrangements de cordes sophistiqués et des orchestrations majestueuses en guise d’écrin pour leurs joyaux de chansons pop folk sensibles. Jusqu’à présent le trio de Manchester a remporté un succès d’estime auprès des rock-critiques, avec des disques toujours encensés, devenus cultes, mais n’a pas rencontré un véritable succès public. Sans doute en raison de l’amertume, de la froideur, de la « poésie noire » de leurs compositions.
« Let it all in « est le sixième album du groupe. Il a été produit comme le précédent, « Sky at night » en 2010, par Guy Garvey et Craig Potter de Elbow. C’est un album 10 titres qui comprend les deux singles parus cet hiver « Hold back the night » et « These days are mine ». I am Kloot y exposent leur spécialité : des balades folk délicates, qui parlent d’alcool et de désastres, portées par la voix de Bramwell qui n’hésite pas à monter dans des octaves stratosphériques, ou a rugir tel un vieux bluesman.
On aime particulièrement la gravité et l’ampleur de « Even the stars », la fraicheur pop de « Some better day », mais notre préférence va largement à « These days are mine » : les cuivres des Pale Fountains y résonnent, les arrangements de cordes évoquent le meilleur Echo & The Bunnymen ou les Beatles.
C’est à dire exclusivement des groupes de … Liverpool ! Chuuuut. Ne répétez pas ces belles références aux Mancuniens …