Aujourd’hui voici un « fils de ». Nous ne sommes pas particulièrement fans du népotisme artistique et la transmission congénitale du talent musical n’a pour nous jamais été démontrée jusqu’à présent. C’est donc un pur hasard si Harper Simon, le fils de Paul Simon est dans les feux de nos projecteurs.
Ou plus exactement c’est son « Bonnie Brae » qui a attiré notre attention car c’est une très bonne chanson. Il s’agit de son nouveau single, qui préfigure l’album « Division street » à paraitre chez PIAS en mars prochain, son deuxième après « Harper Simon », déjà bien accueilli en 2010. Après s’être planqué pendant de longues années en Angleterre, Harper était en effet sorti du bois il y a trois ans avec un premier album plutôt folk-roots enregistré à Nashville avec des musiciens vétérans de l’Americana.
Pour « Division street », le line up a évolué. C’est Tom Rothrock (Beck, Elliot Smith) qui assure la co-production. Il est entouré par Pete Thomas le batteur d’Elvis Costello & The attractions, Nikolai Fraiture bassiste de The Strokes, Brian LeBarton le clavier de Feist, Nate Walcott de Bright Eyes et Mikael Jorgensen de Wilco.
Le résultat est une évolution vers un style plus moderne, électrique et rock, ce que semble clairement annoncer « Bonnie Brae ». Propulsé comme un véritable hymne pop façon Arcade Fire, enjolivé déchos psychédéliques et d’une guitare à la Keith Richards, on y discerne cependant dans la voix de Harper Simon sensibilité et délicatesse, soulignées par des recherche d’harmonies vocales dignes de Beatles fantomatiques. Et finalement on se retrouve bien dans l’air du temps sur lequel surfent les néo-psychédéliques à la mode que sont par exemple Tame Impala ou The Temples.
Un avant-gout alléchant pour nous inciter à suivre de près la sortie de l’album au printemps …