C’est l’été, les vacances, alors : et si on oubliait tout ? La dernière hype à la mode ou le nouveau « meilleur groupe du monde » ? Voici du rock garanti 100% pur jus, sans OGM ni ajout de produit chimique de synthèse.
PARQUET COURTS viennent de Brooklyn, New York, 2013, mais on aurait pu les rencontrer en 1978 aux côtés de Wire ou au milieu des 90’s en première partie de Sonic Youth ou Pavement.
Ils sont quatre : les deux frangins Andrew (guitare et chant) et Max Savage (Batterie), Austin Brown (guitare) et Sean Yeaton (basse). Ils n’en sont qu’à leurs débuts avec l’album « Light Up Gold », sorti aux USA en 2012, mais qui n’arrive en Europe qu’au printemps 2013. Quinze titres de post-punk garage et intemporel, balancé parfois dans des morceaux d’à peine plus d’une minute, qui croisent Television et The Strokes, The Velvet Underground et The Modern Lovers.
Justement, Jonathan Richman & The Modern Lovers est l’inspiration incontestable de « Stoned and Starving ». On retrouve l’immense « Roadrunner » dans cette chanson au tempo rapide et nerveux, aux guitares épurées et cinglantes qui ne jouent que deux accords, épicés par des passages de solos noisy et même un long larsen final à la Thurston Moore. Les vocaux sont construits sur un chant en spoken-word qui scande une histoire d’errance urbaine « J’étais tellement défoncé et je crevais de faim » .
Toute l’âme du rock est condensée dans ce morceau : l’attitude classe et branleuse, le venin, la sauvagerie et la nonchalance. Pas besoin de savoir jouer avec une technique de virtuose. Un décompte magique : « one-two-three-four » et c’est parti : (punk) rock will never die !