Encore un poids lourd à la une de l’été. C’est au tour de Babyshambles de donner de leurs nouvelles.
Pete Doherty et ses petits camarades ont en effet publié « Nothing comes to nothing », single annonciateur de leur troisième album « Sequel to the prequel », qui paraitra le 2 septembre.
C’est à la fois un gros et un non évènement.
Explications : on attend forcément avec excitation les nouvelles compos de Pete Doherty, incroyable personnage médiatique connu de tous et sans doute pas que pour ses talents musicaux. Son statut d’icône ravagée et pittoresque a plus à voir avec sa vie privée, ses fréquentations mondaines et ses frasques déjantées « so rock n’ roooll » qu’à son histoire musicale. C’est pourtant elle qui nous passionne depuis les tonitruants Libertines, étoiles filantes apparues en 2002 et disparues en 2004, dont il fut le réacteur principal avec Karl Barât. Alors, même si Babyshambles ne sont jamais parvenus à égaler les promesses suscitées par The Libertines c’est avec une grande attente qu’on découvre « Nothing comes to nothing », après six ans de silence depuis « Shotter’s nation ».
Mais attention de ne pas trop en attendre. Il faut aussi relativiser. Sur le plan purement musical, Pete Doherty a perdu depuis longtemps l’audace d’écriture et l’originalité de ses débuts. Les deux albums précédents de Babyshambles sont finalement l’œuvre d’un songwriter plutôt classique, influencé par la brit-pop, qui a renoncé à bouleverser l’histoire de la musique et choisi d’écrire simplement de belles chansons.
C’est donc un réel plaisir de retrouver Babyshambles avec ce nouveau single. C’est un morceau plutôt frais, bien foutu, avec comme toujours les guitares en avant, qui rayonnent au dessus d’un uptempo entrainant. Pete Doherty chante avec confiance et aplomb une ligne mélodique accrocheuse aux paroles optimistes.
A ranger par conséquent dans les cases des friandises pop acidulées et gouteuses de notre Musicalbox.