On connait tous la « Journée de La Femme », tous les 8 Mars. Désormais il faudra aussi se familiariser avec Woman’s Hour!
Ce quartet de Londres est en effet une belle découverte parmi les jeunes pousses de ce printemps 2014 .
Le groupe est né en 2011, construit autour de la voix de sirène de Fiona James, dont l’écrin protecteur est tissé par ses acolytes William (guitare), Nick (Basse) et Josh (Claviers). Un premier single, Darkest Place, est paru en octobre.
Depuis, le groupe a signé chez Secretly Canadian (Damien Jurado, JJ, The War On Drugs), chez qui il publie un nouveau single : Her Ghost.
Musicalement, c’est le genre de petite douceur qu’on adore. Une friandise pop en apparence légère et facile à digérer, mais qui s’avère étonnante par sa longueur en bouche. Ce qui pourrait n’être qu’une guimauve pâlichonne se révèle riche et sophistiquée dans sa palette gustative. On y perçoit l’amertume de la mélancolie, la froideur des ténèbres et le salé des larmes. La voix de Fiona James incarne toutes ces sensations avec perfection. Résonnant d’échos Lynchiens, elle émerge des limbes telle une revenante réincarnée sous une apparence gracile et enfantine. Un style d’ apparition qui nous a toujours enchanté, que ce soit il y a trente ans (Julee Cruise, Kate Bush) ou plus récemment (Beach House, Daughter).
Her Ghost traduit une évolution par rapport au premier single. Les guitares ont pris du volume et de la hauteur avec des effets de reverb qui soulignent idéalement le côté fantomatique de cette pop-song évaporée.
Mon petit doigt, habituellement bon outil de prédiction, me dit qu’on devrait beaucoup entendre parler d’eux dans les mois qui viennent.
Mais ce n’est qu’un pressentiment …