Et si on jouait à une petite devinette pour se changer les idées ? Je vous demande de trouver l’intrus parmi les groupes suivants : Radiohead, Alt-J, Foals et… Glass Animals !
Attention il y a évidemment un piège.
Je vous donne un indice : on aurait pu ajouter à la liste Ride, Supergrass, Swervedriver, Talulah gosh ou Young Knives, mais cela n’aurait fait que compliquer la question.
Allez, voilà la bonne réponse : l’intrus c’est Alt-J , seul groupe originaire de Leeds alors que tous les autres sont d’Oxford.
Et notamment, Glass Animals, groupe à la une de notre MusicalBox aujourd’hui.
Dave Bayley, Drew MacFarlane, Edmund Irwin-Singer et Joe Seaward sont des amis d’école et se sont réunis sous la bannière de Glass Animals depuis 2010. Ils avaient pris l’habitude de se retrouver dans The Shed, une cabane secrète dans la forêt, remplie de coussins et de couvertures et devenue leur lieu de répétition.
Leur premier fait de gloire est d’avoir attiré l’attention de l’immense Paul Epworth. Ce producteur emblématique (Bloc Party, Friendly Fires, The Rakes et hem … Adèle) les a choisis pour être la première signature de son label Wolf Tone créé en novembre dernier. Plutôt solide comme caution.
Musicalement il est bien difficile de leur coller une étiquette. S’agit-il de RnB ? D’electro ? De pop ?
Un peu de tout sûrement, mais envisagé selon un angle nettement plus expérimental. Leurs chansons sont accrocheuses, presque soul-pop, mais les instruments tissent un décor musical intriguant et futuriste, à base de synthés, claps, bips et samples fantastiques. On a déjà foulé ces étendues sonores avec Radiohead ou Alt-J, mais c’est peut-être d’Animal Collective dont ils sont les plus proches. Si on enlève aux Américains les mantras hallucinés et qu’on incorpore des thèmes plus orientés vers le dance-floor, on obtient une bonne approche du son de Glass Animals.
Ils n’ ont dans les poches qu’un collier de singles : les balbutiants Black Mambo et The Leaflings E.P, Psylla, leur premier titre chez Wolf Tone paru en novembre 2013, et les plus récents Gooey en mars 2014 et Pools qui vient juste de sortir. Ces deux derniers morceaux montrent à quel point le groupe a progressé. Leur étrange pop reste toujours aussi psychédélique et mystérieuse qu’au début, mais elle parvient maintenant à développer une harmonie puissante et solaire qui leur permet de s’ouvrir à un public plus large.
Expérimentale et universelle. Une démarche pas facile à réussir et pourtant c’est le cas.
Une révélation de l’année ? Leur album Zaba est prévu pour le mois de juin.