Je profite du départ en vacances de Vanke pour poster un truc pas forcément facile d’accès.
Rien que le nom déjà : The Acid. On imagine des effluves glauques et inquiétantes de marmites de sorcières ou de laboratoires de chimie. Ou alors les effets secondaires de substances psychotropes qui tournent la tête et font voir la vie en rose ou noir.
On retrouve vraiment tous ces éléments dans la musique de The Acid. Du mystère aussi chez ce groupe cosmopolite, un trio qui réunit un Australien au nom énigmatique Ry X , un DJ et producteur de Brighton, Adam Freeland, et le producteur et compositeur Californien Steve Nalepa.
Trois continents différents pour une démarche musicale originale qui sort des autoroutes du mainstream. The Acid empreinte les chemins nettement moins carrossables de la pop minimaliste et de l’électro bancale.
Il faut se laisser dériver sans lutte à l’écoute de Basic Instinct, l’un des titres de leur premier disque, The Acid E.P , sorti chez Infectious et PIAS il y a quelques jours.
Au début, on découvre l’étonnante association d’une guitare qui grince avec les doigts qui glissent sur les cordes et en guise de percussions de clap-hands electroniques et d’une grosse caisse. La voix flotte calmement et susurre de manière indolente et douce. Puis tout décolle avec des harmonies somptueuses pendant que la chanson monte tranquillement en puissance, avant que les effets de distorsion ne tordent l’ensemble dans un bruit de machines infernales.
On tient là un étonnant mélange d’émotions vocales poussées à leur paroxysme et d’une production musicale mystérieuse et spatiale.
Surprenant et joliment onirique. Et superbe.