Après un clin d’œil à des vétérans des 90’s, nos colonnes s’ouvrent cette fois sur des newbies.
Quoique … Ce qualificatif est trop sévère pour Circa Waves, car voilà un groupe qui est déjà en train de se hisser à force de singles brillants sur le podium de l’été, même s’il n’existe que depuis peu de temps.
Pour rester honnête, on ne donnait pas trop cher de leur peau en octobre 2013, quand le NME titrait à leur propos « le groupe Anglais non signé le plus courtisé du moment » . La méfiance règne sur la fâcheuse habitude de nos amis journalistes rock d’outre Manche qui consiste à annoncer chaque semaine l’arrivée du nouveau « meilleur groupe du monde ». Le premier single Good For Me / Get Away était pourtant bien ficelé. Mur du son de guitares, tempo enlevé, chant en falsetto dans la lignée des Strokes et harmonies vocales héritées des Beatles. Logique pour un quatuor de Liverpool.
Rangé dans les cases de notre Musical Box dans la rubrique « en observation », Circa Waves récidive 4 mois plus tard avec Stuck In My Teeth. Ce deuxième single confirme les bonnes premières impressions ressenties. Ils jouent encore plus vite, dépassent les limitations de vitesse en approchant les 200 bpm. Les guitares s’assouplissent judicieusement et les parties vocales n’ont rien perdu de leur énergie et de leur équilibre.
Ces dernières semaines, tout s’accélère pour eux. D’abord la sortie de Know One fin avril. Plus de surprise : le talent est toujours là. Keiran Shuddall chante de mieux en mieux. Sa voix est bien posée, plus sûre. L’ambiance générale de ce troisième single est apaisée et sereine. Circa Waves ne cherchent plus à prouver quoi que ce soit. On sent un groupe qui maitrise son destin et convaincu de la force de ses chansons. Et c’est pour nous un vrai coup de cœur.
Maintenant les évènements s’enchainent. Ils sont en studio pour enregistrer leur premier album. On les annonce également sur les scènes des grands festivals de l’été. Pour parachever le tout, ils publient un nouveau single Young Chasers placé sous le signe de la spontanéité. Il aurait en effet été écrit le matin, enregistré l’après midi et mis en ligne le soir. Sans doute un peu difficile à admettre, mais il faut reconnaitre que c’est un morceau qui déborde d’énergie. Le tumulte des guitares et la cavalcade rythmique sont toujours bien compensés par une fraicheur mélodique et des chœurs en « Ooh-Ooh-Ooh » qu’on avait l’habitude d’entendre chez The Strokes ou The Vaccines.
Et finalement, on finit par apprécier vraiment ces quatre scousers qui remettent au premier plan le rock à guitares et pourraient bien mettre le feu à nos soirées estivales.
Voilà une bonne nouvelle car c’est pour très bientôt !