C’est le gros coup de cœur de ces derniers jours.
Portés par une tornade néo-psychédélique bien placée dans l’air du temps, affublés d’un nom à rallonge, drôles explosifs et exotiques, voici King Gizzard & The Lizard Wizard.
Originaire de Melbourne en Australie, cette joyeuse bande d’allumés débarque en Europe chez Heavenly, une auberge parfaite pour leur équipée hallucinée qui a déjà ouvert ses portes à d’autres rénovateurs psychédéliques, les épatants Temples. Pour la sortie US, encore une solide référence puisque c’est le leader de Thee Oh Sees, John Dwyer qui les accueille sur son label Castle Face Records.
I’m In Your Mind parait le 31 Octobre en format digital et le 1er Décembre en vinyl et CD.
Cellophane est le premier single extrait de l’album. C’est une bombe et un tube irrésistible joué sur un tempo au galop, dans une cavalcade de riffs et solos de guitares, de roulements de batterie métallique, d’appels à l’harmonica et hantée par les chœurs d’une chorale échappée d’un asile psychiatrique ou des adeptes d’une secte interdite. Le tout enregistré sur des bandes magnétiques trafiquées et saturées par des effets de phasing. Ils se définissent eux-mêmes comme « une bande de psychopathes complètement cinglés et armés de theremin » .
Avec leur garage rock bondissant qui détonne sous les pédales fuzz bloquées en position maxi, ils sont les descendants des Flaming Lips et des Sonics. Quand le psychédélisme des 60’s croise les rêveurs mabouls et chimiques du début de notre siècle. Quarante années sont passées, mais les effets secondaires sont les mêmes. Et on succombe instantanément.
Le seul problème avec eux est de se souvenir de ce nom imprononçable ! Et encore on a de la chance ils auraient pu ajouter « … in the Blizzard » .
Aarrrd …
Si vous êtes équipés des bonnes lunettes, voici même le clip dans sa version 3D histoire de décoller complètement.