C’est la dernière ligne droite de l’année. L’arrivée est en vue, avec comme d’habitude, la tradition des bilans de fin d’année. Nous n’y renoncerons pas dans The Musical Box, et vous aurez encore cette année la possibilité de découvrir le Best Of The Best of 2014, classement agrégé à partir de ceux des plus grandes publications rock du monde entier, à partir du samedi 13 Décembre. Notez bien la date. Nous vous proposerons aussi nos best-of personnels avec Vanke, et les mettrons en ligne musicalement dans notre play-list.
En attendant il nous reste quelques petites choses à vous présenter. Museum of Love par exemple. Le temps avait manqué pour saluer leur single In Infancy paru cet été, pourtant largement diffusé depuis dans le mix du soir du Radio Program. La sortie récente de l’album chez DFA est l’occasion de se rattraper.
Museum Of Love est le nouveau projet de Pat Mahoney, batteur de LCD Soundsystem. C’est le prétexte parfait pour sécher les larmes et lever les trois années du deuil encore pénible du brillant groupe de James Murphy, auto sabordé le 2 avril 2011 lors d’un concert d’adieu au Madison Square Garden.
Pas de surprise : Museum Of Love piétine sans complexe les plate-bandes de LCD Soundsystem. Et donc indirectement celles des anciens Talking Heads. Celles, typiquement New Yorkaises où est cultivé un funk urbain et urgent, érudit et novateur. Avec son copain le claviériste Dennis McNany, Pat Mahoney n’hésite pas à puiser son inspiration dans le meilleur de la new- wave des eighties (New Order, Human League) pour créer des chansons d’inspiration dance-music réfrigérées à des températures glaciales par les séquenceurs et les synthés. Pourtant il émane de l’ensemble des morceaux une impression de chaleur agréable. Celle de la voix de Pat Mahoney, véritable révélation de ce disque, et dont on se demande pourquoi James Murphy ne l’a jamais sollicitée sur les disques de LCD Soundsystem. Car il chante très bien ce bougre de batteur, hissant son falsetto quelque part entre Bryan Ferry et David Byrne.
De l’entêtant Down Of South au robotique Monotronic en passant par les tubes irrésistibles In Infancy et The Who’s Who Of Who Cares, Museum Of Love déploie un rideau de textures électro brillantes et envoutantes, qui tissent l’armistice parfait entre la musique du passé et du futur.