Une bonne nouvelle : dans un peu plus de deux semaines va sortir le nouvel album de Dan Deacon. Il s’intitule Gliss Riffer et parait chez Domino le 24 février 2015.
Pour ce quatrième tome de ses aventures musicales, Dan Deacon revient au concept de son premier album Spidermind of The Rings de 2007, à savoir tout écrire, jouer et produire en solo. Tout le contraire de son choix d’un vrai groupe pour les deuxième et troisième albums.
Toujours aussi curieuses, poétiques et allumées, ses nouvelles chansons restent dans la voie lactée de son univers électro-pop. Mais il serait injuste de le cantonner à cette étiquette réductrice de musicien électro. Deacon est un compositeur brillant, polyvalent, capable d’écrire des partitions contemporaines pour des orchestres de musique classique, de jouer un tribute à John Cage au Carnegie Hall de New York ou de composer la musique du film Twixt pour Francis Ford Coppola. Du haut de gamme. On l’a également vu durant toute l’année 2014 en tournée commune avec Arcade Fire.
Son écriture s’est nettement enrichie de ces multiples expériences artistiques et il élabore sur Gliss Riffer huit morceaux surprenants et sophistiqués. C’est un sacré bazar musical dans lequel on passe de perles pop-électro à des sons expérimentaux de vocoder ou de disklavier, sautant sur des percussions frénétiques (sa spécialité), mais toujours dans la joie et la bonne humeur, en mode ludique avant tout.
Fuyant sa préférence pour les instrumentaux, Deacon a désormais décidé de pousser plus souvent la chansonnette, et il n’hésite plus à chanter, gravissant témérairement les octaves pour prendre une voix très féminine comme sur l’épatant single Feel The Lightning.
Voilà une chanson fraiche et exubérante, au chant radieux, dont on découvre et apprécie à chaque écoute l’imagination débordante et le génie des arrangements.
Une vraie boite musicale enchantée.