The Slow Readers Club. Un nom de groupe qui me plait bien. « Le club de ceux qui lisent lentement ». Douces réminiscences de la paresse des cancres confortablement installés au fond de la classe, près du radiateur et rêvant le regard perdu à la fenêtre. Une image qui résume toute mon enfance scolaire …
Mais stop. On parle musique non ? Et aujourd’hui c’est jour de découverte avec ce quatuor de Manchester, adoubé par les gloires locales (Peter Hook de New Order) ou d’ailleurs (Coldplay). C’est un groupe plutôt expérimenté, formé en 2008 à partir des cendres d’Omerta, dont le chanteur Aaron Starkie, le bassiste James Ryan et le batteur Neil Turvin se réunissent avec le petit frère Kurtis Starkie à la guitare pour renaitre sous le nom de The Slow Readers Club.
On les a remarqué dans The Musical Box l’an passé avec le punchy Start Again, étonnante déclinaison en mode électro de la pop ténébreuse d’Interpol.
Ils sortent demain leur deuxième album Cavalcade, produit par le Mancunien Phil Bullyment (Dutch Uncles). Par rapport au précédent, un peu lourd sur les synthés et les orchestrations, ce disque se veut plus aérien, allégé. Mais il dénote également une belle montée en puissance. Neil Turvin est parti, remplacé à la batterie par David Whitworth.
Ecoutez I Saw A Ghost. C’est un single parfait. Un hymne triomphal pour les grandes scènes des festivals, emporté par une rythmique puissante, orné de gimmicks de guitares cristallines et survolé par le chant plein de charisme de Aaron Starkie, digne héritier de Chris Martin de Coldplay ou de Brandon Flowers de The Killers.
On a rarement entendu une musique d’inspiration electro-indie éclater dans une telle déferlante.