Encore une découverte. Mais cette fois non pas en décryptant le flux des nouveautés et les derniers échos du buzz médiatique. Il s’agit plutôt de plonger dans le passé pour exhumer un groupe injustement oublié, une référence méconnue dont le fantôme hante la production musicale actuelle.
Je suppose que le nom de Close Lobsters ne vous dit pas grand chose … Et pourtant il s’agit d’un groupe majeur de la jangle-pop, ce style musical basé sur un jeu tintinnabulant de guitares cristallines inspiré par les Byrds, qui connut son heure de gloire dans la deuxième partie des 80’s.
Pourquoi évoquer aujourd’hui les Close Lobsters ? L’occasion est trop bonne : Fire Records, leur maison de disques d’origine, sort dans quelques jours Firestation Towers 1986-1989, un coffret génial et utile qui réunit l’ensemble des disques des Ecossais.
L’histoire retient que Close Lobsters, nés à Paisley près de Glasgow, font partie de la génération C-86, apparue sur la compilation du même nom du NME, qui révéla Primal Scream, Shop ASsistants , The Pastels et Wedding Present.
Ils prirent ensuite leur envol avec deux singles époustouflants, Going To Heaven To See If It Rains et Never Seen Before. Trouver ces deux disques, qui ne figurent sur aucun album, relevait jusqu’ici du miracle. C’est donc une bénédiction de pouvoir les écouter dans le coffret qui héberge la compilation de leurs singles Forever, Until Victory!.
On y retrouve aussi les deux albums du groupe. Foxheads Stalk This Land de 1987, produit par John Rivers (Love And Rockets, Felt) qui valut aux Ecossais une diffusion mondiale, Européenne et surtout Américaine via les College Radios. Ses chansons intenses, enthousiastes et mélodiques séduisaient instantanément.
Ensuite en 1989, ce fut le tour de Headache Rhetoric. Produit par Phil Vinall (Radiohead, Elastica), ce disque plus ample et puissant, plus ambitieux, aurait du transformer Close Lobsters en star indispensable. Hélas ce fut plutôt une étoile filante car le groupe mit fin à son existence peu de temps après. Dommage.
25 ans après, les chansons n’ont pas pris une ride. Elles collent à l’air du temps à une époque où on voit revenir en force ces sons jingle-jangle et sixties. On réalise aujourd’hui à quel point la musique de Close Lobsters, d’une étonnante modernité, constitue une influence majeure pour des générations de newcomers.
Vous pouvez vous précipiter sans hésiter sur le coffret Firestation Towers 1986-1989.
Remerciements éternels à Fire Records pour cette réédition indispensable.