On n’y croyait plus. Quatre ans d’attente et de faux espoirs toujours refroidis. Depuis The Rip Tide en 2011, Beirut était resté muet. Pire les mauvaises nouvelles s’empilaient dans les gazettes au sujet de son leader Zach Condon. Divorce, grave dépression, hospitalisation en Australie en 2013 pour être tombé d’épuisement en tournée, arrêt des concerts et de l’enregistrement d’un nouveau disque, tout incitait au pessimisme de le revoir un jour.
Et puis là, d’un coup, le ciel s’est éclairci. Annonce d’une signature chez 4 AD, maison d’accueil idéale pour la musique fragile et céleste de l’Américain. Une date est prévue pour la parution de son quatrième album No No No, le 11 septembre (en espérant qu’elle ne lui portera pas malheur…). 9 titres figurent sur ce nouvel opus, enregistré en deux semaines cet hiver près de New York avec ses comparses Nick Petree à la batterie et Paul Collins à la basse, dans des conditions dantesques, au fond d’ un studio encerclé par un blizzard glacial.
Et, histoire de faire taire les incrédules, de nous prouver la véracité de son come-back, Beirut vient de publier l’éponyme No No No , premier single extrait de ce future L.P.
Dès la première écoute on est rassuré. Pas de problème : on retrouve Beirut à son niveau habituel, très au dessus du peloton. Même carrément au delà des nuages, dans les zones supérieures de l’atmosphère. Sur une structure de chanson en apparence simple, Zach Condon tisse des couches fines de piano, de voix et de magnifiques arrangements de cuivres sur un rythme de marche vaguement Brésilienne. Fanfare folk et délicate, No No No s’avère une succulente mignardise pop à déguster avec gourmandise et un plaisir coupable.
Le vrai bonheur des retrouvailles.
No No No de Beirut sort le 11 septembre 2015. Voici la track-list :
1. Gibraltar
2. No No No
3. At Once
4. August Holland
5. As Needed
6. Perth
7. Pacheco
8. Fener
9. So Allowed