Drôle de nom…
Sjowgren évoque plus un sportif de haut niveau Scandinave qu’un groupe de rock … Drôle de musique aussi. Car l’écoute de Sjowgren révèle un style hybride, agglomérat de beach pop psychédélique et d’électro droguée.
C’est normal. Ce trio est originaire de la Bay Area, la région de la Baie de San Francisco, terroir riche en audaces artistiques et en métissage culturel. Tout nouveau groupe émergent, il n’a pour l’instant à son actif que 3 titres sortis sur une demo baptisée Drifty. Seventeen est son premier vrai single, récemment paru et qui cumule déjà plus de 100.000 écoutes en dix jours. C’est pourtant le mystère qui règne autour d’eux et il est bien difficile de le percer. On apprend tout au plus sur leur auto-présentation en forme de poème qu’ils sont deux garçons et une fille et se connaissent depuis le lycée. La seule image accessible de Sjowgren est celle d’un enfant aux yeux vitreux se tenant à une rampe d’escalier. Brrr …
En tout cas leur Seventeen est une éclatante pépite estivale. Introduite par quelques notes de piano, la chanson s’accélère vite, propulsée par une rythmique basse/batterie hyper simple et basique qui colle au sol. Mais s’élevant bien au dessus se mettent à tournoyer des chœurs de voix célestes à la Mamas And Papas, des breaks avec des boucles et des bulles de phasing électronique. Le trio alterne avec une grande maitrise les temps forts et les temps faibles.
C’est pétillant et irrésistible.
Et on se dit que Sjowgren mérite de devenir un de nos coups de cœur de l’été.