C’est une habitude dans notre MusicalBox : on ne perd pas de vue les groupes présentés dans nos articles, essayant de suivre de près et de faire partager les progrès effectués à mesure que paraissent les nouveaux titres.
Dans le cas de Memoryhouse, c’est un peu différent. Après le coup de foudre initial de la découverte de leur premier single The Kids Were Wrong, on avait un peu lâché l’affaire, peu enthousiasmés par les titres suivants et le premier album The Slideshow Effect. Mois après mois, ce fut ensuite une lente extinction des lueurs d’espoir, avec les galères qui s’enchainent : vol de leur matériel dans le tour bus, séparation avec leur emblématique maison de disque Sub Pop. Puis le silence radio avec comme seul écho de leur part une reprise caritative du Christmas Island des Andrews Sisters pour le Noël 2013 (bâillement …).
Et finalement Denise Nouvion et Evan Abeele nous font la surprise d’un grand retour quatre ans après. Dream Shake est le premier extrait de leur deuxième album Soft Hate, annoncé pour janvier 2016. Le duo a concocté ses nouvelles chansons sur une longue période de trois ans, enregistrant dans leur propre studio chez eux à Guelph (Ontario), dans la cabane de jardin d’un pote à Hamilton ou carrément dans une chambre chez Chris Stringer, le producteur qui a mixé l’album, aidé par Brian Lucey (David Lynch, Zola Jesus).
On retombe sous le charme initial de Memoryhouse en découvrant Dream Shake : la voix céleste et précieuse de Denise Nouvion est toujours leur atout le plus sûr, à la fois éthérée et puissante, déterminée. La rythmique basse synthé-batterie sonne groovy et futuriste. Le tapis de guitares crée une atmosphère de brouillard illuminé par des riffs cristallins. Le tout dans la concision d’une chanson d’un peu plus de 3 minutes.
Largement suffisant pour provoquer un moment de plaisir musical intense …