Franchement : est-ce que célébrer les Pet Shop Boys en 2016 a encore un sens ?
Plus que jamais…
A une époque où le vintage de la synthpop des 80’s est revenu à la mode, mais aussi où les illuminés de l’obscurantisme voudraient nous faire renoncer à l’hédonisme et au bonheur d’une communauté festive, le retour des Pet Shop Boys apporte une réponse nette : Fuck Off !
Oubliées dans le même temps les expérimentations sonores de laboratoire et la branlette de chambrette pleurnicharde de jeunes padawans musiciens. On parle ici d’une musique planétaire, œcuménique, destinée à faire briller les paillettes et titiller les glandes sudoripares et sexuelles.
Riches de douze albums, Neil Tennant et Chris Lowe ont étonnamment gardé le charme et la fraicheur de leurs débuts, malgré trente années de carrière passées confortablement vautrés sur le trône au sommet des Charts. Il s’agit tout de même d’un groupe qui a vendu plus de 50 millions d’albums, fait danser plusieurs générations de noctambules avec West End Girls ou It’s A Sin et signé avec Go West un hymne encore repris aujourd’hui dans les stades du monde entier , inspiré des centaines (milliers ?) d’autres artistes et servi de bande son à des millions de rencontres amoureuses (et plus si affinités …).
Ils reviennent une fois de plus avec leur dance-pop dégoulinante de sucre, une électro lourde et archi-convenue. Mais on s’en tape… Il suffit d’enfiler une tenue légère et de partir avec eux pour s’embarquer dans une errance nocturne jusqu’à pas d’heure.
Super, le bien nommé, est leur 13ème album. Produit par Stuart Price (Killers, New Order, Everything Evrything), il sort le 1er Avril. Au menu des recettes immuables et éprouvées : drums machines qui pilonnent, claviers rutilants , voix mielleuses et mélodies enfantines irrésistibles.
Ecoutez par exemple la tuerie The Pop Kids. Très (trop ?) proche de West End Girls elle va conquérir d’ici peu les dance-floors du printemps. Une chanson dansante mais pleine de fragilité et de nostalgie, et qui en plus apporte la conclusion définitive à nos questions :
« Oh I Like it Here, Oh I Love It, Oh I am Never Going Home ».