Encore une chronique de rattrapage estival. Memories Of The Future, l’ album de She Drew The Gun est en effet sorti il y a trois mois.
C’est le premier disque de ce groupe de Liverpool. A sa tête Louisa Roach, chanteuse charismatique à la voix solaire. Elle crée She Drew The Gun en 2013 pour diffuser ses tout premiers morceaux enregistrés avec une simple guitare et une table de mixage. Le groupe s’étoffe ensuite avec l’arrivée de la percussionniste Sian Monaghan, puis du guitariste Jack Turner et de la claviériste Jenni Kickhefer. Ils se font remarquer par James Skelly, le chanteur de The Coral qui les signe sur son label Skeleton Key . En ce qui nous concerne, on suit et présente She Drew The Gun dans nos programmes radio depuis la découverte il y a un peu plus d’un an de Since You Were Not Mine, une belle chanson sombre à l’ambiance presque blues, qui aurait pu figurer sans pâlir dans le répertoire de PJ Harvey.
Au printemps 2016, c’est l’album qui suit. Intitulé Memories Of The Future, il est produit par James Skelly. Il commence tout en douceur avec Where I End And You Begin, puis monte en puissance avec Chains où la tension et la colère de Louisa Roach commencent à émerger. On retrouve avec plaisir sur l’album les premier singles If You Could See et Since You Were Not Mine. Les sommets du disque sont atteints avec l’incendiaire Poem, aux airs de faux calme, et surtout le plus enlevé Pit Pony à l’énergie contagieuse. Le ton des chansons de She Drew The Gun est en effet plutôt engagé à la fois socialement et émotionnellement. Ces textes très forts sont déclinés sur une palette musicale plaisante et variée, allant du folk à la pop psychédélique, en passant par le blues et le rock.
Rien d’étonnant finalement, pour une artiste originaire des rives de la Mersey, lieu dont on connait la richesse musicale…