Du nouveau chez TOY. L’album Clear Shot est annoncé pour le 28 Octobre . Ce sera leur troisième, le successeur de Join The Dots paru en 2013. Ces Anglais sont de véritables habitués, suivis dans nos chroniques depuis leurs grands débuts en 2012. Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils ont joliment tracé leur chemin. Leurs nouveaux morceaux sont à la fois différents et supérieurs !
Le processus créatif a été étalé sur une longue période. Il commence au début de l’année 2015, avec l’enregistrement des premières démos dans deux home-studios implantés dans leurs apparts à New Cross et à Walthamstow. Puis le travail se poursuit lors des sessions définitives sous les manettes de David Wrench en octobre 2015 aux Eve Studios de Stockport, un endroit avec “plein de bon vieux matos dans une maison bizarre et retirée” . Le mix final a été effectué par Chris Coady (Beach House, Yeah Yeah Yeahs) à Los Angeles, en utilisant les même effets de reverb et les vocal-processors de l’album Purple Rain de Prince. Le groupe a dévoilé il y a quelques semaines Fast Silver , un premier extrait tout en mid-tempo. Et c’est maintenant I’m Still Believing qui est rendu public, avec en accompagnement une vidéo signée par le réalisateur Bunny Kinney.
C’est une superbe entrée en matière qui souligne à quel point TOY a évolué. Exit le gros son shoegaze et noisy. Place à la finesse, à la délicatesse. L’ambiance est beaucoup plus acoustique et pop, presque symphonique, pleine de nuances rêveuses, quelque part entre le Velvet et des splendeurs passées de l’hemisphère sud (Go Betweens, The Chills). Tom Dougall chante encore mieux qu’avant, avec toujours autant de charisme, mais moins contracté, plus cool, irradiant de bonheur. La mélodie est radieuse et sophistiquée, portée par une rythmique aérienne. C’est de très loin leur meilleure chanson.
TOY affirme avoir trouvé l’inspiration dans les musiques de film de Bernard Herrmann, John Barry et Ennio Morricone, des extraits radiophoniques , l’Acid House , le Incredible String Band, The Langley Schools Project, ou le folk de Rob Young. Un ensemble de références foutraques, insolites mais toutes plutôt solaires. Un courant d’air chaud qui dissipe sans complexe les brumes noires de la psyche-pop fuzzy antérieure du groupe.
On avait appris à les aimer. On les adore désormais.
Allez hop : en play-list évidemment …