C’est pratique : l’article d’aujourd’hui nous permet une double actualité !
Tout d’abord, la découverte du premier titre de Franz Ferdinand depuis le départ de leur guitariste Nick McCarthy. Petit rappel : celui-ci a quitté le groupe à l’amiable en juillet, fatigué des longues tournées à travers le monde, pour mieux s’occuper de sa petite famille et rejoindre le projet musical de son épouse, sous le nom de Manuella. Une défection plutôt inquiétante vu l’importance de McCarthy au sein des Écossais, que ce soit à la guitare rythmique, aux claviers, et même à l’écriture des chansons dont il était co-auteur avec Alex Kapranos depuis leur début en 2002.
On prête alors forcément une oreille très attentive à Demagogue. Concise (2 minutes 30) mais efficace, elle est plutôt bien ficelée et séduisante. Rythme minimaliste et syncopé, alternance de temps forts et temps faibles, mélodies malignes et accrocheuses : on retrouve les qualités habituelles qui ont valu à Franz Ferdinand leur reconnaissance mondiale. La suite des nouveaux titres est attendue avec plaisir et curiosité. Le groupe est en effet en train de bosser sur la suite de son album de 2013 Right Thoughts, Right Words, Right Action et de sa collaboration avec les Sparks en 2015 intitulée FFS.
Ce nouveau single ne jaillit pas de nulle part. Il figure dans une compilation spéciale, réalisée par une coalition d’artistes anti Donald Trump.
Et c’est notre deuxième info du jour. Baptisé 30 days, 30 songs, ce projet initié par l’écrivain Américain Dave Eggers se décline en un compte à rebours d’un mois qui se terminera le 8 novembre, date de l’élection présidentielle aux États Unis. A raison d’une chanson par jour, de nombreux musiciens appellent à voter contre Donald Trump. Sous le slogan « Written & Recorded By Artists For A Trump-Free America » se rangent Death Cab For Cutie, Jim James, Aimée Mann ou R.E.M. La liste complète va se dévoiler progressivement jusqu’au 8 novembre, à suivre ici. Les bénéfices de l’opération seront intégralement versés au Center for Popular Democracy, une structure qui incite les Américains à s’inscrire massivement sur les listes électorales.
D’où le texte particulièrement incisif de Demagogue, qui s’en prend clairement à Trump : « He’s a demagogue / He plays with my fears / A demagogue / My shadow side dreaming / The demagogue / It feels so good to be dumb … »
C’est la lutte finale …