Tant pis pour le développement durable !
Pas d’économie d’énergie : tout est ici branché sur l’électricité et poussé au maximum. La puissance des amplis, des pédales d’effets, les micros sur la batterie, et même la voix du chanteur. Les watts défilent. C’est speed et sauvage, écorché et hurlant. Bref ça s’appelle du rock n’roll …
The ORWELLS sont de Chicago. Cinq garçons d’à peine 18 ans, frères ( Grant et Henry Brinner, basse et batterie), cousins (Mario Cuomo le chanteur et Dominic Corso le guitariste) ou tout simplement copain d’école (Matt O’Keefe l’autre guitariste).
Un premier album passé inaperçu en 2012, « Remember When ». Puis les choses décollent avec un E.P, « Other Voices », produit par David Sitek, qui attire l’attention au printemps. Cette fois, non seulement ils récidivent, mais en plus ils confirment avec « Who Needs You », enregistré lui aussi par l’homme à tout faire de TV On The Radio. Désormais plus de doute : il faudra compter avec eux.
« Who Needs You », judicieusement mis en image par le clip de Eddie O’Keefe, est un brûlot de garage rock, dans lequel The Orwells hurlent leur révolte de teenagers U.S et leur malaise face à l’impossibilité d’échapper à une histoire déjà écrite, dans un pays où la jeunesse est formatée pour faire ce qu’on lui dit de faire ou de penser.
Un rythme de batterie hyper simple : ta-poum ta-poum, pédale charley ouverte, le riff de guitare enfantin qui accroche comme un hymne et les cris de colère de Mario Cuomo, le chanteur à la crinière étincelante. Il n’en faut pas plus pour emporter toutes les convictions sur leur passage. Le punk rock s’accouple chez eux à des fantômes de sons des sixties, notamment les guitares jingle-jangle.
Urgent et Insoumis. C’est Georges (Orwell) qui aurait apprécié.