Encore des activistes de la révolution musicale…
Après Beach House et leur incroyable deuxième nouvel album en moins de deux mois, voici Is Tropical, qui continue aussi, de son côté, à défier les lois de l’industrie du disque.
Plutôt que de suivre bêtement le format de parution classique d’un album, le quatuor a décidé l’an passé d’exploser le système en publiant leur troisième opus Black Anything sous la forme de cinq vinyls 10″ différents de deux titres chacun, sortis de manière épisodique, et enregistrés lors de sessions effectuées dans cinq continents différents. Après Crawl et On My Way en décembre, Cruise Control et Say en mars, voici donc Fall et Lights On, qui constituent la troisième partie de l’ensemble, et viennent de sortir chez Axis Mundi Records.
Ces chansons ont été enregistrées en Afrique, toujours avec Luke Smith (Foals, Depeche Mode). Les quatre Is Tropical étaient ravis de retrouver sur place l’ambiance festive et débrouillarde qu’ils avaient adorée à Peckham, un quartier de Londres à forte coloration Africaine où ils vivaient dans un squat à leurs débuts.
Et on salue l’étonnante capacité du groupe à enfiler les perles brillantes, car après les très réussis Crawl et Cruise Control, il parvient encore à nous ravir avec Fall, dont la parution est accompagnée par un clip.
Cette vidéo illustre parfaitement le côté glauque et provocateur de Is Tropical. On se souvient déjà, en 2013, du clip de Dancing Anymore dont les fantasmes sexuels s’étaient attirés les foudres de la censure . Ce nouveau clip fait cette fois plus dans le bondage tordu avec les images brouillées d’une mystérieuse captive ligotée. Brrr… Mais bon, on s’en fiche finalement car ce qui nous séduit chez eux c’est avant tout le son. Celui d’une dance musique perchée, électro et industrielle, qui reste touchante et mélodique malgré le traitement radical aux électro-chocs qu’elle réserve à la pop.
Tribal et onirique.