Pour une fois, voici une petite chronique sur une belle soirée live : le concert dAlela Diane chez nos amis du Chabada à Angers ce 21/10/2011.
Devant une assistance pas assez nombreuse pour un tel évènement (la faute au prix élevé des places sans doute), on a retrouvé avec plaisir celle qui nous avait ensorcelés pour toujours avec son premier album « The Pirates Gospel » en 2006 (déjà 5 ans ).
Mais pour ce qui est de lui déclarer notre amour éternel il faudra repasser : elle joue sur scène entourée de papa Tom Menig à sa gauche (guitare, mandoline, vocals), qui garde un il sur elle en permanence, et son mari Tom Bevitori à sa droite (guitare, vocals).
En plus des hommes de sa vie on retrouve une section rythmique basse batterie classique, que nous qualifierons de « rustique » (en pratique un bucheron à la batterie et un laboureur à la basse
). Bravo aussi à lingé-son pour une balance bien dosée et parfaitement équilibrée qui sonne de manière limpide et harmonieuse.
Sur scène, Alela semble toute fragile, presque effacée et en retrait, avec une surprenante voix de petite fille quand elle nous parle entre les morceaux. Mais dès quelle chante cest la métamorphose, avec cette tessiture irrésistible, à la beauté céleste, où résonnent lécho des éléments essentiels de cette nature quelle adore (lair, leau), à lamplitude vocale impressionnante entre le grave et laigu. Un torrent démotion qui fait couler des larmes dans les yeux des spectateurs. On peut lui reprocher un peu trop de yodels parfois, mais qui lui sont pardonnés car son chant reste fondamentalement humble et simple, quasi mystique. Lambiance sur scène est très détendue, sans prétention, avec accordage méticuleux entre les morceaux comme à une répétition entre amis, sans effet scénique pyrotechnique.
Les morceaux entendus sont conformes à ce quon percevait des albums : chefs duvre absolus pour les duos acoustiques avec papa issus de « Pirate’s Gospel » (Tired feet, The Riffle, Oh my Mama, tous sublimes), bons morceaux provenant de « To Be Still » (White as diamonds, Tatted lace, Lady Divine) et indifférence pour les morceaux (trop) Americana-Country de « Wild Devine ». Une surprise quand même : labsence de « Pirate’s Gospel ».
Si elle passe par chez vous nhésitez pas à aller la voir en concert. Vous passerez un bon moment en sa compagnie.