Alors voilà, j’ai un cruel dilemme, je voulais vous parler de In The Nursery dont j’avais produit le concert angevin dans les années 80. C’est vrai c’était un peu hors normes de l’époque et cela reste un de nos faits d’armes d’avoir su (pu ?) produire de tel concert. Donc je voulais vous dire quelques mots sur ITN et voilà que je tombe au hasard de mes pérégrinations sur le web sur une critique qui est ou aurait pu être ce que je voulais vous en dire. Alors dilemme, j’écris la mienne (en paraphrasant certaines idées car somme toute ce sont les mêmes) ou alors je vous invite à lire celle de notre camarade Stanislas C. ? Bon, je crois que je vais opter pour la seconde solution, c’est plus rapide et plus efficace et je pense qu’il ne nous en voudra pas.
* – Alors que la formation célèbre ses trente ans d’existence, un nouvel album studio térébrant intitulé « Blind Sound » écho au concept inspiré par le braille succède enfin au fabuleux « Era » (2007).
Plus encore que son auguste prédécesseur, ce disque est nourri par un renouveau de l’inspiration et une tension sourde. Du retour en grâce du chant masculin sur la plupart des titres, alternant scansion volontaire sur « Past glory » ou « Artisans of civilisation », clameur lointaine sur le terrible « Blind Sound » (un des nombreux sommets de l’album). Du recours à la basse et à la guitare qui ramène aux riches heures de la friction sonore des débuts entre coldwave et néoclassique. Même dans les instants où l’on retrouve des séquences électroniques comme sur l’erratique et troublant « Trial by error », In The Nursery exprime avec justesse puissance sonore et subtilité émotionnelle. « Coloured silence » comme une respiration, instrumental calme et mélancolique au coeur de l’album avant de poursuivre. La dernière partie de « Blind Sound » est tout aussi majestueuse, du martial « Lectern », telle une marche où tambour et percussions croisent le violoncelle et un chant masculin intense et altier. Le même souffle imprègne les trois titres portés par la voix de Dolores, le grandiose « Crepuscule » (renvoyant aux riches heures de « Sense »), la beauté froide de « Resonate » et le chant fantomatique sur tapis de cordes de « Crave ».
Plus que jamais In The Nursery maitrise son art entre post-romantisme orageux et néoclassicisme lacéré de post-punk; la prise de son est entièrement au service de la puissance rythmique tout en apportant des couleurs très naturelles avec la mise en avant des cordes et des guitares basse et électrique. A cette qualité de production sonore s’ajoute un lyrisme échevelé, une inspiration culminante faisant de « Blind Sound » une oeuvre -hors du commun-. * (ici)
…..Jeudi 20 octobre 88 MPT monplaisir.
je m’en rappel comme si c’était hier. j’en ai encore quelques frissons quand je réecoute leurs albums.
ce soir là fût magique !!