Avant dernière étape pour le bilan de l’année 2011.
Je vous rappelle que nous avons décidé de dresser le « Best of des Best of » en additionnant les points des disques nominés dans les plus grandes revues Anglaises (NME, Q, Spin, Uncut, Mojo), Américaines (Rolling Stones, Pitchfork), Françaises (Inrocks, Magic) ou Italiennes (Rumore). On obtient ainsi le reflet représentatif d’une vraie tendance sur l’année écoulée. Ce choix final de la crème des rock-critiques mondiaux, nous vous le révélons en compte à rebours remontant depuis le dixième jusqu’au premier.
N°2 de ce « Final 10 » des albums 2011 :
Bon IVER avec l’album « Bon Iver, Bon Iver ».
Je vous ai déjà parlé de lui en le classant dans mon bilan personnel. Avant de vous faire un copier-coller, il me faut vous signaler qu’il a été nommé Album de l’année par Pitchfork, 3ème chez Rumore ou 4ème chez Q. Nous sommes donc tous d’accord pour la haute qualité de cet album.
Derrière cette merveille de disque se cache Justin Vernon, chanteur folk à poil long, révélé en 2007 avec son premier album enregistré dans une cabane en rondin dans le Wisconsin. « For Emma, Forever ago » avait fait pleurer la planète rock toute entière et récolté des lauriers des meilleurs albums de l’année.
Ce nouvel album, paru en juin chez 4AD constitue une approche totalement différente, avec plus d’arrangements, plus de technologie, et même une voix auto-tunée parfois, mais qui ne nuisent pas à la douceur et à la poésie de l’ensemble, et nous avons là encore un des très grands disques de l’année.
Chaque chanson porte sur un lieu (Perth, Minnesota, etc …), et est bercée par une guitare aux arpèges discrets et des nappes de synthé 80’s. Les pépites abondent : « Perth », « Towers », « Calgary » ou encore la somptueuse « Holocene ».
En ces temps de Noël, voilà une bande son idéale pour méditer au coin du feu en regardant la mauvais temps par la fenêtre …
Et puis voici mon classement perso avec le n°2 : CULTS avec « Cults ».
Et comme hier avec Wu Lyf, je suis surpris de ne pas les voir dans le final 10. C’est pourtant une belle révélation de cette année. Des new comers étincelants en provenance de New York, de Manhattan précisément (pour une fois pas de Brooklyn).
Madeline Follin et Brian Oblivion se sont rencontrés il y a un peu plus d’un an seulement. C’est dire la fulgurance de leur montée au firmament.
Un premier single « Go Outside « immédiatement encensé par Pitchfork , comme le second « Abducted ». L’album sorti en juin chez Columbia connait le même sort et les voilà propulsés en haut de l’affiche après avoir été signés par Lilly Allen sur son label…
Pourquoi une telle ascension ? Les morceaux de Cults ont une façade attrayante, un accès facile, avec la voix adolescente de Madeline qui rappelle de manière effrontée et évidente les girl groups 60’s de Phil Spector, et notamment The Supremes.
Mais il serait trop simple de s’arrêter là. La force et l’originalité de ce groupe est d’avoir parfaitement intégré ces références passées dans le 21ème siècle, au sein d’arrangements modernes et novateurs de synthés, guitares et samplers. Les chansons sont loin d’être des romances fleuries, et elles traitent bien au contraire de la rage et de la volonté de s’échapper des convenances quotidiennes. C’est plutôt « Fuck you, I don’t need anyone else » …