Et aujourd’hui nous attaquons le podium du bilan de l’année 2011.
Je vous rappelle que nous avons décidé de dresser le « Best of des Best of » en additionnant les points des disques nominés dans les plus grandes revues Anglaises (NME, Q, Spin, Uncut, Mojo), Américaines (Rolling Stones, Pitchfork), Françaises (Inrocks, Magic) ou Italiennes (Rumore). On obtient ainsi le reflet représentatif d’une vraie tendance sur l’année écoulée. Ce choix final de la crème des rock-critiques mondiaux, nous vous le révélons en compte à rebours remontant depuis le dixième jusqu’au premier.
N°3 de ce « Final 10 » des albums 2011 :
Il s’agit de Kurt VILE avec l’album « Smoke ring for my halo », sorti chez Matador en mars.
C’est un peu une surprise car il s’agit là d’un garçon discret qui se tient loin de tout le buzz médiatique et fait peu parler de lui.
Pourtant son quatrième album est cité par quasiment toutes les revues, jamais premier, mais toujours bien classé, en particulier chez les Anglais du NME (5ème) et de Spin (4ème).
Il s’agit pourtant d’un américain de Philadelphie. Il sévissait au départ chez War on Drugs , groupe qu’il a finalement quitté en 2009 pour se lancer en solo.
Il est souvent cité et adoré par Thurston Moore de Sonic Youth et Animal Collective, mais son style à lui, ce n’est pas la fureur noisy ou l’avant-garde electro. Il est amateur de rock classique, mélodique et à texte, comme Bruce Springsteen, Dylan ou Tom Petty.
On entend donc chez lui un travail d’orfévrerie autour des arpèges et des thèmes cristallins des guitares, mais sur un mode très artisanal, avec des boucles rythmiques simples et minimales derrière, et un chant timide et en retrait, caché derrière des effets de réverbération .
A découvrir donc si vous ne le connaissez pas …
Et puis voici mon podium perso avec le n°3 : Wu-Lyf et « »Go tell the fire mountain ».
A vrai dire je suis surpris qu’il ne figure pas dans le Final 10 mondial, tant ce groupe a été la grosse révélation de l’année.
Proposant vraiment une démarche nouvelle et créatrice, avec le concept mystérieux de leur « fondation » (World Unite Lucifer Youth Foundation), les quatre Mancuniens ne sont pas qu’une lubie passagère.
Au delà du contenant, le contenu de leur musique est d’une force inimaginable, authentique, avec la voix sépulcrale et incantatoire de Ellery Roberts qui hurle l’apocalypse torse nu à l’orgue devant un éclairage scénique de messe noire. Les fantômes du rock n’roll rodent au dessus d’eux.
TheMusicalBox a adoré ce groupe (relisez l’un des premiers billets de Romain Gator) et leur premier album, paru en juin, méritait de figurer en haute place dans ce palmarès.
Demain les n° 2 … Et les premiers le 31 décembre pour finir 2011 en beauté !