C’est décidément un feu d’artifice de nouveautés majeures pour cet été 2012, puisqu’après Blur, Two Door Cinema Club, The XX, c’est BLOC PARTY qui revient dans la lumière !
Il y a six mois on ne donnait pas cher de leur avenir. Le NME annonçait le split du groupe, victime de l’érosion des années et de divergences musicales importantes. Et puis d’un coup de baguette magique, renversement de situation, nous voici avec un nouvel album, « Four » qui sort le 20 Aout, précédé du single « Octopus ». Comme son nom l’indique, ce sera (seulement !) leur quatrième album en plus de dix ans.
Le groupe est apparu en 1999, formé autour de la personnalité hors norme de Kele Okereke, chanteur et guitariste. Il est entouré par Russell Lissack (guitare), Gordon Moakes (basse et claviers), et Matt Tong (drums). Leur lancement a été plutôt rapide à partir de 2004. La mise à feu est assurée par leur premier titre « She’s hearing voices », révélé par la BBC et Alex Kapranos, le chanteur de Franz Ferdinand. Puis le décollage est assuré par deux singles époustouflants : « Banquet » et « Helicopter ». Enfin la mise sur orbite est obtenue par le premier album « Silent Alarm », produit par Paul Epworth, qui est pour beaucoup l’album de l’année 2005.
C’est pour tous la découverte d’un indie rock Anglais qui ne renie pas ses glorieux ancêtres : Cure, Joy Division, The Smiths, avec une influence noisy qui lorgne du côté de Sonic Youth. Une musique basée sur les guitares, avec un gros travail sur les effets, soutenues par une rythmique basse batterie très nerveuse et rapide, dans un style très tendu et urgent.
Début 2007 sort le deuxième album, « A weekend in the city » produit par Jacknife Lee, plus electronique, ambitieux et puissant, avec lajout d’arrangements de cordes. On y retrouve les hymnes « The Prayer », « I still remember » et « Hunting for witches ».
Le troisième opus, « Intimacy », date de fin 2008, et marque un fléchissement du groupe. Malgré une co-production Epworth et Lee, on ne retrouve pas dans « Mercury » ou « Talons » la flamboyance et la qualité d’écriture de leurs débuts et ce disque est une déception. Conséquence sans doute de cet appauvrissement musical, Kele prend ses distances. Il entame une carrière solo avec « The Boxer » en 2010, caractérisé par un son electro très expérimental. Pendant ce temps les autres partent aussi sur des projets parallèles. Et logiquement en septembre 2011 la rumeur enfle et devient publique : la séparation du groupe est imminente.
Et finalement non : c’est un rebondissement depuis début 2012, avec l’annonce, puis la concrétisation de ce quatrième album. Changement de label (Frenchkiss records), de producteur (Alex Newport, qui a notamment travaillé avec At The Drive In), mais pas de style, puisqu’on revient plutôt au son de « Silent Alarm » et aux couleurs musicales fondatrices du groupe.
A l’écoute d’« Octopus » en tout cas, on découvre une chanson où les guitares dominent, située entre Blur et Sonic Youth, avec une recherche mélodique. C’est un retour à plus de simplicité, à une production humble et légère, plus authentique, sans esbroufe.
A confirmer sur l’album dans les prochaines semaines …
Voici en tout cas le clip d’ « Octopus » le single et juste après l’audio de « Day four » un autre titre de l’album.