Enfin un peu de tendresse dans ce monde de brutes, avec le très bel album de WILD NOTHING.
Derrière ce nom se cache Jack Tatum, song-writer humble et sensible, spécialiste d’une pop délicate aux arrangements scintillants. Il était apparu dans la lumière avec son premier album « Gemini », très dream-pop, qui avait révélé au monde indé en 2010 ce college boy de 21 ans vivant à Blacksburg, en Virginie.
Pour « Nocturne » son deuxième album il a ouvert en grand les portes de la chambre et joue désormais au grand air, avec une musique moins nombriliste et intime, aérée par de douces et somptueuses brises de claviers et de cordes. L’émotion et le sublime sont toujours au rendez vous, mais dans un format grand écran, bénéficiant de la production du New Yorkais Nicolas Vernhes (Deerhunter, Animal Collective, Dirty Projectors).
On y discerne une recherche aboutie de l’harmonie parfaite, les orchestrations savantes de synthés ou l’atmosphère cristalline des guitares, et une voix beaucoup plus sûre, qui rappelle les grandes heures de la « perfect pop » de Sarah Records. Fragile et hypersensible donc, mais aussi des compositions qui auraient pu figurer chez Destroyer ou il y a 15 ans chez Prefab Sprout !
L’album « Nocturne » est paru chez Bella Union.