Retour à la grande spécialité de notre MusicalBox : le plaisir de la découverte avec aujourd’hui VUVUVULTURES.
Derrière ce patronyme bégayant se cache un quatuor Londonien pourtant bien arrêté dans ses idées : de l’expérimentation sonore, un look extravagant et du panache sur scène ! Une recette qui fait qu’on devrait rapidement entendre parler d’eux.
Cette forte impression émane de la personnalité hors du commun de Harmony Boucher (chant). Grande liane androgyne et sauvage, captivée par la scène depuis ses jeunes années en école de théatre, elle fait le show avec un art de la performance déjà étonnant ! Avec des tenues de scène plutôt minimalistes, sexys et bondage, elle concentre tous les regards. Et pas que sur une scène d’ailleurs puisqu’elle a rapidement été remarquée par le monde de la mode qui l’a recrutée pour en faire une top model.
Et la musique dans tout ça ? Une autre musicienne l’accompagne, Nicole Bettencourt Coelho (basse), ainsi que deux garçons, le multi-instrumentiste (guitare claviers) et arrangeur producteur Paul Ressel et Matthew Christensen à la batterie. Ils se sont rencontrés en 2009 et jouent une électro indie audacieuse, puissante soniquement, et provocatrice dans les visuels, contaminés par une imagerie de serie Z érotico-fantisco-gothique . C’est un véritable embarquement pour le « Insane London »…
La base du son est electro, à partir de claviers vintage des années 80 (dont une improbable harpe electronique Suzuki Omnichord) déformés, triturés et torturés dans des racks d’effets très spéciaux. Mais l’ensemble est arrangé de manière finalement très pop, avec une rythmique basse batterie parfois funky.
Cette évolution (par rapport à leurs premiers titres très glauques) est bien perceptible sur le nouveau single, « Stay still », premier extrait du premier album qui devrait paraitre au printemps. C’est un véritable ouragan sonore où culmine Harmony qui chante ici comme une Beth Gibbons (Portishead) sensuelle, dans un morceau que l’on pourrait ranger entre Klaxons et Two Door Cinema Club. Le clip lui est bien entendu un monument de sous culture et de mauvais gout de série Z. On adore forcément !