Appel à toutes les unités ! Gros coup de cœur à venir !
Après la réapparition des vieux de la vieille Jimmy Eat World et le classique Hot Chip de l’été , reprenons nos explorations préférées de défricheurs des musiques actuelles, en mettant le cap sur Brooklyn l’un des points chauds de l’avant garde musicale, pour faire connaissance avec SELEBRITIES.
C’est au départ un trio né en 2006 dans une Ecole d’Art de Floride autour de Maria Usbeck (chant, synthé), Jer Robert Paulin (guitare, basse, clavier) et Max Peterson (programmations, production). Leur histoire est typique de l’époque : premières démos qui font la conquête de Myspace, première signature et premier album « Delusions » en 2011 chez Cascine, label méconnu qui constitue la succursale Americaine et Londonienne des Suédois Service, qui hébergent aussi Shine 2009, un trésor caché du dance-floor.
Après un bon succès d’estime de ce premier album, ils tournent de plus en plus et décident de se renforcer cet hiver avec l’arrivée d’un quatrième musicien, Josh Paulin, le frère jumeau de Jer à la basse.
Et c’est maintenant la sortie de leur deuxième album « Lovely Things » qui parait le 25 juin.
Comme beaucoup de groupes New Yorkais, Selebrities ont été contaminés par l’épidémie du son de la new-wave des 80’s. Ils ressuscitent les fantômes de l’afterpunk synthétique de New Order ou des premiers Simple Minds, cet axe Manchester/Glasgow autour duquel la planète indie effectuait sa révolution en dansant entre lumière et grisaille, oscillant entre extase et mélancolie.
Une preuve de leur talent : voici « Temporary Touch » qui commence avec les échos de réverb d’une guitare déchirante à la The XX, puis la chanson de développe progressivement autour d’une pop electro aux arrangements très Factory : caisse claire sèche et fragile, basse vrombissante et guitares galactiques. Et surtout il y a LA VOIX. Celle délicieusement acidulée et amère à la fois de Maria Usbeck qui fusionne la mélancolie douce de Clare Grogan des Altered Images et la beauté sophistiquée de Caroline Polachek de Chairlift.
C’est un morceau vraiment renversant qui électrocute instantanément le rock-critique vétéran et pourtant aguerri que je suis. Je m’effondre à terre, vaincu par le charme et ne peux que murmurer : encore ! encore …
Just Love It.