Ernest Greene est un garçon qui a la pression et se retrouve attendu au tournant!
Sous le nom de WASHED OUT, il s’était permis en 2011 de faire l’unanimité en sa faveur dès son premier album « Within and without ». Résultat : reconnaissance universelle et classement dans la plupart des « best of » 2011 pour ce disque de pop rêveuse et chillwave.
Il est donc logique que l’annonce de l’arrivée imminente de son deuxième album « Paracosm » (le 12 aout chez Sub Pop) soit synonyme d’exigence et de méfiance. Sera-t-il à la hauteur ?
Si on en croit « It all feels right », premier morceau rendu public, la réponse est totalement affirmative. Non seulement il confirme, mais en plus il progresse. Washed Out a su gommer les défauts qui irritaient sur « Within and Without », notamment le chant trop timide, en retrait, parfois inaudible. Ernest a désormais confiance dans sa voix et il chante haut et fort, dans un style qui fait penser à Andrew VanWyngarden de MGMT ou Wayne Coyne de Flaming Lips. Pour « Paracosm », il a décidé de donner plus d’ampleur à sa musique habituellement jouée avec des synthés et des ordinateurs en utilisant de vrais instruments. On parle d’une cinquantaine d’entre eux, et notamment des vieux claviers comme le Mellotron, le Chamberlin, le Novatron ou l’Optigan.
Le nouvel album a été enregistré à Atlanta par Ben H. Allen qui a déjà travaillé avec Animal Collective, Deerhunter, Gnarls Barkley, et déjà derrière « Within and Without ».
« It All Feels Right » est un hymne pop psychédélique à la paresse de l’été. Intro de claviers kaleidoscopiques, mid-tempo de reggae langoureux , multitude de petits ajouts de percussions et de synthés rigolos, choeurs célestes, voilà la recette de cette véritable mélodie du bonheur. C’est le climat parfait pour l’été, la fraicheur moite du hamac suspendu dans un jardin luxuriant et floral, en se répétant qu’il est doux de ne rien faire.
« It All Feels Right ». Rarement chanson n’aura aussi bien porté son titre.