Le rock est un éternel recyclage !
C’est même une de ses marques indélébiles : la capacité de remettre au goût du jour des vieux élixirs du temps jadis. On pourrait citer en exemple la techno et le rap (un vieux truc qui date de trente ans tout de même). C’est aussi le cas ces derniers temps de l’électro 80’s ou du shoegaze. Cela fait toujours plaisir au nostalgique qui sommeille en chacun d’entre nous.
Mais quand cette machine à recycler de l’actualité rock produit sous nos yeux ébahis la parfaite reproduction de l’un de nos groupes favoris de ce passé mythique, c’est l’épiphanie !
The Fireworks, quatuor mixte, est bien un tout nouveau groupe de 2013. Mais dès la première écoute j’ai l’impression d’entendre ceux qui furent mon véritable doudou musical il y a un quart de siècle : The Primitives. Tout y est : des guitares saturées par les effets fuzzy, le son garage un peu pourri par des vagues de feed-back, le tempo speed et nerveux, les chœurs masculins qui viennent doubler le chant féminin acidulé et à consonance sixties. Il n’y a que la couleur des cheveux qui changent : autant Tracy Tracy était blonde peroxydée, autant Emma Hall est brune et ténébreuse. Mais peu importe, l’effet est le même : frisson de bonheur et chair de poule garantis !
Ne soyons pas exclusifs, on pourrait également aussi citer à leur égard d’autres souvenirs illustres comme Shop Assistants ou Buzzcocks, ou beaucoup plus près de nous leurs contemporains Veronica Falls.
Il n’y a qu’une petite semaine qu’on peut entendre le deuxième single du groupe « Runaround », mais il est déjà devenu un bon compagnon, comme s’il existait depuis des lustres.
Et d’ailleurs ironie du sort, devinez qui joue de la batterie chez The Fireworks ? Shaun Charman, grand ancien de Wedding Present (encore un autre doudou musical que celui-là, mais c’est une autre histoire).
Merveilleuse illustration de cette collision bienheureuse entre musique du passé et du futur.