Un peu de douceur et d’émotion pour adoucir et réchauffer nos soirées d’hiver !
Marissa Nadler est une de ces sirènes qu’on adore écouter, surgie des profondeurs féériques où séjournent les déesses Kate Bush et Liz Frazer, ou, plus récemment leurs disciples Victoria Legrand de Beach House et Elena Tonra de Daughter.
La belle de Boston revient en février prochain avec « July », son sixième album depuis 2004 qui prendra la suite de « The Sister » en 2012. Il a été curieusement enregistré à Seattle chez Randall Dunn, producteur plutôt Metal (Earth, Sunn O))) et sortira chez Sacred Bones/Bella Union.
Son répertoire est étiqueté très folk jusqu’à présent. On découvre donc avec ravissement « Dead City Emily », une nouvelle chanson dans laquelle Marissa Nadler a plutôt éteint le feu de bois, roulé les tapis dans un coin de la pièce avant de partir pieds nus dans la forêt. Une forêt gothique et mystérieuse peuplée des échos de créatures sombres et inquiétantes, de nappes de synthés glaciales qui viennent embellir les simples arpèges joués à la guitare acoustique. Et il y a la voix de Marissa. Sublime, elle nous enveloppe dans la douceur feutrée de sa mélopée envoutante. Caressante, elle ne cherche pas à performer et faire l’étalage de ses immenses qualités vocales. Elle chante de manière humble et déchirante.
Comme souvent chez Marissa Nadler, il faut écouter et réécouter sa musique, s’en imprégner progressivement et ne pas hésiter à se laisser aller, à lâcher prise, en se laissant emporter dans son univers, à la fois très beau et très triste.
Divine mélancolie …