Voilà vraiment de vieux amis qui reviennent au premier plan. The Notwist, compagnons de nos soirées musicales du début du 21ème siècle, refont l’actualité avec un nouvel album.
« Close to The Glass » sortira dans une petite quinzaine de jours chez City Slang (et Sub Pop aux USA). C’est un véritable évènement, car leur dernier disque remonte tout de même à 2008. Six longues années depuis « The Devil, You And Me ».
Mais notre meilleur souvenir est encore plus ancien. Il faut remonter le temps jusqu’en 2001 pour se replonger avec délices dans l’écoute de « Pilot », merveille de chanson pop fragile et intimiste qui nous avait fait connaitre ce groupe Allemand.
The Notwist existait déjà depuis dix ans à l’époque, autour des deux frères Markus (guitare, chant) et Mickael Acher (basse), épaulés par Martin Gretschmann (programming) et le batteur Martin Messerschmidt. Leur cinquième album, « Neon Golden » avait été une divine surprise en 2002 et nous avait touché par sa simplicité et son ambition. Sa simplicité résidait dans l’écriture de belles chansons pop, aux mélodies plutôt classiques et terriblement mélancoliques, mais conjuguée à l’ambition de réussir une fusion des instruments organiques du rock avec les boucles et les machines de la musique électronique, voire d’intégrer des éléments de folk expérimental ou de jazz. Une architecture audacieuse et complexe, mais au final très réussie.
Depuis cette heure de gloire ils avaient franchement disparu de nos écrans radar. En 2007, on apprenait le départ du batteur, remplacé par Andi Haberl. Et puis en 2008, il y eut la sortie du sixième album, le beaucoup plus banal « The Devil, You And Me », passé quasi inaperçu.
On n’attendait donc pas monts et merveilles de « Close To The Glass » et surtout pas qu’il atteigne l’envergure de « Neon Golden ». Et pourtant l’écoute des premiers morceaux rendus publics constitue une bonne surprise.
« Close To The Glass », le premier éclaireur en novembre, avait réveillé notre attention. Les vocaux toujours fragiles et délicats de Markus Acher sont secoués par la pulsation électro d’une musique expérimentale et robotique aux boucles presque R’n’B.
Et surtout voici « Kong », beaucoup plus catchy et qui convainc instantanément. C’est une superbe chanson au rythme tendu, mais aérien, scandé par la voix de Markus Acher, digne héritière des anciens titres du groupe, mais qu’on aurait pu trouver indifféremment sur un album de New Order comme de Belle And Sebastian.
Oui je sais, c’est un grand écart, mais il mesure bien toute l’amplitude de notre affection pour le come-back de ces véritables revenants.